Champs magnétiques statiques et
acupuncture : intérêt dans l’antalgie ?
Résumé : Objectif. Les champs
magnétiques statiques (CMS) engendrés par les aimants pourraient-ils avoir un
effet bénéfique dans l’amélioration des algies ? Méthodes. Les mécanismes biologiques des effets antalgiques des CMS
sont étudiés en expérimentation animale. Une étude de la revue de littérature
(revues systématiques et méta-analyses) est réalisée concernant l’application
des aimants en un point quelconque de la peau ou sur les points spécifiques
d’acupuncture. Résultats. On ne peut
pas recommander l’usage des CMS dans un but thérapeutique antalgique. De même, les
preuves de l’efficacité antalgique des dispositifs magnétiques sur des points
d’acupuncture sont insuffisantes. Conclusions.
Malgré quelques essais cliniques montrant une certaine efficacité dans les douleurs
musculo-squelettiques, il est néanmoins nécessaire de
réaliser des essais contrôlés randomisés à haute qualité méthodologique. Mots-clés : Champs
magnétiques statiques – aimants – acupuncture – antalgie.
Summary:
Objective. Could the static magnetic fields (SMF) engendered by
magnets have a beneficial effect in the relief pains? Methods. The biological
mechanisms of the analgesic effects of SMF are studied in animal experiment. A
study of the literature review (systematic review and meta-analysis) is performed
concerning the application of magnets in some point of the skin or on the
specific points of acupuncture. Results. The evidence does not support the use of SMF for
pain relief. Also, the evidences of reducing pain effectiveness of the magnetic
devices on points of acupuncture are insufficient. Conclusions. In spite of some
clinical trials showing a certain effectiveness in the
musculoskeletal pains, it is nevertheless necessary to realize randomized controlled
clinical trials in high methodological quality. Keywords:
Static magnetic fields - magnets - acupuncture – relief
pain.
Afin de prolonger l’effet du
traitement par les aiguilles, les acupuncteurs peuvent être tentés d’utiliser
des dispositifs engendrant un champ magnétique statique (CMS). Ainsi un aimant
logé sur l'injecteur des aiguilles semi-permanentes (ASP) utilisées en
auriculothérapie permet d’induire directement un champ magnétique dans
l'aiguille implantée. Ne s’embarrassant pas des notions de médecine
traditionnelle chinoise, certains praticiens placent également des aimants sur
la peau au niveau des zones douloureuses et en dehors des points d’acupuncture.
Que doit-on penser de ces
pratiques ? Les champs magnétiques statiques ont-ils un réel effet
thérapeutique dans le domaine de l’antalgie ? Le but de cette étude
est d’établir à partir de la littérature la réalité des effets des CMS.
Introduction
En
physique, le champ magnétique est une grandeur caractérisée par la donnée d'une
intensité et d'une direction, définie en tout point de l'espace et déterminée
par la position et l'orientation d'aimants, d'électroaimants et le déplacement
de charges électriques. La présence de ce champ se traduit par l'existence
d'une force agissant sur les charges électriques en mouvement (dite force de
Lorentz) et divers effets affectant certains matériaux (paramagnétisme,
diamagnétisme ou ferromagnétisme selon les cas). La grandeur qui détermine
l'interaction entre un matériau et un champ magnétique est la susceptibilité
magnétique. Le champ magnétique forme, avec le champ électrique les deux
composantes du champ électromagnétique décrit par l'électromagnétisme [[1]].
L'unité
de l'intensité d'un champ magnétique dans le système international est le tesla
(T). On utilise aussi en médecine le gauss (G) en sachant que 1G = 100µT = 10-4T (10 000 G = 1 T = 1 Weber/m2)
A
proximité de certains appareils, les valeurs du champ magnétique peuvent être
de l’ordre de quelques centaines de micro teslas [[2]].
Le champ magnétique terrestre est évalué à 47 µT au centre de la France (figure
1). L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) utilise des appareils émettant
des champs magnétiques entre 1,5 T à 3 T dans le domaine du diagnostic médical,
voire jusque 17 T, réservé aux
expériences sur les rats ou souris.
Figure 1. Valeurs du flux
magnétique terrestre, évoluant de 25 µT en Amérique du Sud à 65 µT en
Antarctique [[3]]. Expérimentation animale sur l’effet antalgique des
champs magnétiques statiques La
réponse biologique aux champs magnétiques statiques (CMS) délivrés par les
aimants a été étudiée de manière expérimentale sur les animaux. Sur la centaine
d’études que compte la littérature, quelques unes se sont intéressées
particulièrement à l’effet antalgique ou anti-inflammatoire des champs
magnétiques statiques. Les résultats observés sur les effets antinociceptifs des CMS sont contradictoires. Certains auteurs ont rapporté que
l’exposition des souris ou des rats à un champ magnétique statique pouvait supprimer
le stress, induire une analgésie en rapport avec la libération de peptides opioïdes
ou diminuer les constantes biologiques inflammatoires [[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13]]. D’autres ont trouvé que les CMS avaient un
effet inverse avec la suppression de l’analgésie qui faisait intervenir les
opioïdes ou la mélatonine [[14],[15],[16]]. La raison de ces contradictions résulte semble-t-il
des différences entre les espèces et les caractéristiques du champ magnétique,
comme l’intensité ou la durée de
l'exposition (aigue ou chronique). Notons qu’il n’existe pas d’étude
expérimentale sur l’utilisation précise des CMS sur les points spécifiques
d’acupuncture. Les essais
contrôlés randomisés concernant les CMS Les
preuves d’efficacité des CMS sont limitées. On retrouve quelques essais contrôlés randomisés (ECR) montrant une
efficacité dans le soulagement de différentes pathologies algiques (douleurs
post-poliomyélitiques, neuropathie diabétique, fibromyalgie,
douleurs chroniques pelviennes, canal carpien, gonarthrose, coxarthrose) [[17],[18],[19],[20],[21],[22],[23]]. Une revue de littérature étudie
d’ailleurs les différents ECR et montre une certaine efficacité [[24]]. Mais il
existe aussi autant d’autres ECR objectivant l’inefficacité des CMS dans
l’amélioration des douleurs (myalgies, odontalgies, lombalgies chroniques,
cervicalgies et douleurs d’épaule, talalgies, canal
carpien, douleurs postopératoires [[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31],[32]].
Une autre revue de littérature conclut à l’inefficacité et propose d’éviter les
aimants [[33]].
Une revue de littérature Cochrane montre également l’inefficacité des CMS dans
les cervicalgies [[34]]. Méta-analyses A la
lecture de ces différents travaux, il est donc difficile de se faire une
opinion sur l’impact réel des CMS dans les algies. D’où l’intérêt des méta-analyses
dont le principal objectif est d’essayer de déterminer l’efficacité d’une
thérapie à partir de la synthèse d’essais contrôlés randomisés. Pittler et coll. en 2007 [[35]] ont procédé à une étude
systématique et à une méta-analyse des ECR évaluant l’efficacité des aimants
statiques dans le traitement d’algies de différentes étiologies. Seules les
études comportant un placebo ou un aimant de très faible champ magnétique
utilisé dans le groupe témoin ont été incluses. Le critère principal
d’évaluation était la variation moyenne de la douleur mesurée sur une échelle visuelle
analogique (EVA) de 100 mm (100 mm signifiant le maximum de douleur). Vingt-neuf
ECR ont été éligibles. Mais seulement neuf parmi ces vingt-neuf ont été retenus
dans cette méta-analyse qui, au final, n’a révélé aucune différence
significative entre le groupe placebo et le groupe témoin en ce qui concerne l’atténuation
de la douleur (différence moyenne pondérée -WMD- sur l’EVA égale à 2 mm ;
intervalle de confiance à 95 % –1,8 à 5,8 mm ; p = 0,29) (figure 2). Bien que
d’un point de vue statistique, l’hétérogénéité est non significative (I²=11,4%,
p=0,16), il n’en demeure pas moins que cette méta-analyse souffre d’un biais
important de validité interne et comporte en réalité une hétérogénéité
clinique. En effet, les critères nosologiques retenus ne sont pas
pertinents : ainsi dans les causes étiologiques, on retrouvait la fibromyalgie [[36]],
les lombalgies, les algies du canal carpien, la neuropathie diabétique, les talalgies, la coxarthrose, les myalgies [[37]]
et algies du pied [[38]].
Les analyses de sensibilité ont été réalisées. Cela a consisté à comparer les
résultats obtenus en incluant ou pas des ECR pour lesquels il était difficile
de trancher de leur éligibilité dans la méta-analyse. Ainsi par exemple en incluant
juste les ECR dans les douleurs musculo-squelettiques,
les auteurs n’ont pas retrouvé de différence significative entre groupe CMS et
groupe placebo. En conclusion, les auteurs ne proposent pas d’utiliser les aimants
statiques et ne les recommandent pas non plus comme traitement efficace des
algies. Toutefois dans le cas de l’arthrose, il existe des données probantes
mais qui ne suffisent pas à prouver un important avantage clinique et ouvre
plutôt la porte à d’autres études.
Figure 2. Effet des CMS sur la douleur
avec moyenne pondérée des tailles d’effets (weighted
mean difference avec l’intervalle
de confiance à 95%. La ligne verticale ne représente aucune différence entre
les aimants et le placebo. Figure à partir de CMAJ. 2007. doi:
10.1503/cmaj.061344 [35].
Cependant,
suite à cette méta-analyse une controverse [[39]]
est née du fait que certaines études avec bras placebo pouvaient ne pas avoir
été réalisées réellement avec bras placebo. En effet, les aimants pour être dits
thérapeutiques doivent avoir un CMS supérieur à 300G (30 mTesla)
[[40],[41]].
Or il s’avère que certains aimants considérés justement comme thérapeutique
avaient un champ magnétique statique équivalent à cette force. Ainsi Harlow et coll. [23] utilisaient comme aimants placebo des aimants de
30mT. D’ailleurs Colbert et coll. [[42]] dans une revue de littérature parue
au même moment, critiquent les ECR et argumentent que 34 d’entre eux (soit 61%
des ECR recensés) ne fournissent pas suffisamment de détails concernant les
différents paramètres des champs magnétiques statiques pour permettre à de
nouveaux chercheurs de reproduire les résultats dans d’autres investigations.
Champs magnétiques statiques et acupuncture
Du fait
de la spécificité du point d’acupuncture en rapport avec la mécanotransduction
[[43]],
la transduction au niveau du tissu conjonctif [[44]]
et de l’action des molécules informationnelles au niveau du système nerveux
central [[45]],
il est tout à fait possible que l’effet du CMS additionné à celui du point
d’acupuncture puisse avoir un effet bénéfique sur la douleur, supérieur à celui
du CMS seul. De ce fait, une revue de littérature a été réalisée en 2008 [[46]].Trois
cent huit références ont été trouvées dont 50 études répondaient aux critères
d'inclusion. 31 ECR étaient en langue anglaise et 11 études en chinois. La
revue était très hétérogène en raison d’une grande variété de dispositifs
magnétiques utilisés dans différentes maladies (dépression, hypertension
artérielle, nystagmus congénital, insomnie, migraine etc..) avec de multiples
dispositifs de contrôle-placebo.
Trente-sept
des 42 études (88%) ont déclaré un bénéfice thérapeutique. Mais la mauvaise
qualité de l'ensemble des essais contrôlés ne permet pas d’affirmer qu’il
existe des éléments de preuve recommandant le traitement par CMS. D’ailleurs,
seules trois études concernaient les douleurs musculo-squelettiques :
la périarthrite scapulo-humérale [[47]],
lésions des tissus mous [[48]]
(2 études de cas) et un ECR utilisant auriculothérapie et CMS dans les
lombalgies [[49]].
En conclusion, aucune preuve de l’efficacité des CMS associés à l’acupuncture
dans la douleur ne semble exister à l’heure actuelle. Les ECR sont à réaliser.
Effets secondaires et risques
Les
aimants sont généralement considérés sans danger. Cependant, il est plus
prudent de ne pas les utiliser chez certaines personnes [[50]]
:
-
les
femmes enceintes, car les possibles effets des aimants sur le fœtus ne sont pas
connus ;
-
les
personnes utilisant des dispositifs médicaux tels qu'un stimulateur cardiaque,
défibrillateur, ou pompe à insuline, parce que les aimants peuvent interférer
avec le fonctionnement de l'appareil médical ;
-
les
personnes qui utilisent des patchs qui délivrent des thérapeutiques à travers
la peau, car cela pourrait entraîner une vasodilatation et affecter la
distribution du médicament.
Les
effets secondaires rapportés sont peu nombreux et bien qu’en laboratoire, on
ait pu montrer que les cellules pouvaient s’aligner dans le champ à partir de
5000G, les implications ne sont pas claires.
Des
études animales ont montré une action sur le système vestibulaire à partir de
4T. Une induction de courants électriques autour du cœur et de la majeure
partie des vaisseaux sanguins a été objectivée à partir de CMS de 1000 G chez
les animaux, mais aucun effet désirable n’a été relevé.
On a
néanmoins rapporté que les hautes intensités des aimants (en l’occurrence 2000G)
appliqués sur six points d’acupuncture, soit 12000G (1,2T) et laissés en place
pendant 72 heures pour traiter des bouffées de chaleur (personnes traitées par
chimiothérapie en raison d’un cancer du sein), avaient entraîné une
exacerbation de ces bouffées ainsi qu’une irritation de la peau, sans doute due
à l’adhésif de contention [[51]].
D’où l’importance de ne pas multiplier les points d’acupuncture à traiter
simultanément.
Dans des
champs de 8T, les effets cardiovasculaires ont été observés chez l’être humain
mais ces effets ont été limités et entrent dans l’échelle des variations
physiologiques.
Cependant,
certaines personnes exposées à des champs d’environ 2T ou davantage, peuvent
éprouver des réactions transitoires : vertiges et goût métallique dans la
bouche. Des études épidémiologiques et des rapports de cas cliniques n’ont pas
rapporté d’effets indésirables à long terme, mais les données sont rares et il
n’y a aucune étude de suivi de patients à long terme des ECR concernant les
CMS.
Dans
l’ensemble, on peut conclure qu’au niveau de l’exposition aux CMS (à partir
d’environ 2T), les effets sensoriels transitoires peuvent affecter certaines
personnes. Aucun effet grave ou permanent sur la santé n’a été objectivé
jusqu’à un niveau de 8T, mais les investigations scientifiques sont limitées.
Par contre au delà de 8T, les effets sur le corps humain sont inconnus mais
quelques effets cardiovasculaires et sensoriels pourraient se voir avec des CMS
très élevés [2].
Conclusion
Les champs magnétiques statiques engendrés par des aimants et
appliqués sur des points d’acupuncture dans le cadre des algies pourraient
prolonger l’effet des aiguilles. Cependant, aucun ECR à l’heure actuelle n’a objectivé
une quelconque efficacité. Compte-tenu des effets secondaires négligeables, cette
voie de recherche clinique est à suivre avec attention. Il sera néanmoins
nécessaire d’appliquer un protocole méthodologique précis et rigoureux [[52]].
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