Tradition chinoise

Réflexions sur les rythmes biologiques, la chronopathologie et les prévisions météorologiques selon les conceptions chinoises (2e partie et 3e partie).

Après avoir vu dans la première partie la définition des rythmes biologiques selon les conceptions occidentales puis une étude bibliographique de la chronopathologie circadienne et circannuelle, l’union des « tian gan » et des « di zhi » est analysée dans le but d’établir un protocole d’aide efficace à la détection des événements climatologiques et chronopathologiques intervenant durant le cycle sexagésimal. Cette seconde partie, consacré à la confrontation des climats de la Chine et de la France, fait accéder dans une certaine mesure à la saisie des conditions d’application de la chronopathologie issue du Neijing Suwen. On calculera les conditions climatiques d’une année du cycle sexagésimal, puis la description météorologique des années 1987 à 1992 en fonction des données chinoises, enfin les corrélations entre les prévisions chinoises et les relevés météorologiques fournis par Météo France.

Une étude épidémiologique de type cas-témoins portant sur 7342 actes médicaux a ensuite établi des liaisons entre les saisons et la chronopathologie occidentale. Puis, des correspondances ont été recherchées entre ces données et les connaissances provenant de la Médecine Traditionnelle Chinoise.

L’association humidité, précipitations fut examinée dans le but de trouver la genèse des douleurs rhumatologiques concernant le "bi" fixe. Pour clore ce travail, la finesse des observations chinoises qui associaient depuis la nuit des temps le Bois au Printemps, et le Foie aux allergies, est confirmée par la découverte, selon la méthode du cosinor, d’un rythme circannuel des syndromes allergiques avec une acrophase printanière.

 

Voir en ligne : Climatologie et Chronopathologie

Etude comparée des climats de la Chine et de la France

Peut-on utiliser en France la Médecine Traditionnelle Chinoise qui fait intervenir les Troncs Célestes et les Branches Terrestres aussi bien dans le calcul du calendrier que dans les prévisions météorologiques chinoises ?

Quelle confiance devons-nous accorder à toute cette chronopathologie induite directement par des conditions climatiques qui se réfèrent à celles de la Chine et dont pourtant nous appliquons les données dans les pays européens ?

A ces questions, il n’est possible d’y répondre qu’en comparant les deux pays. Tout d’abord, il importe de limiter notre propos de façon géographi­que.

En effet, il faut savoir que le berceau de la Médecine Traditionnelle Chinoise mais aussi celui de la Philosophie (Taoïsme, Confucianisme) [59] se situe dans la région des cours moyen et inférieur du Fleuve Jaune [71], de la région de Zhengzhou dans la province du Hénan à celle de Jinan ou de Qingdao dans la province du Shandong.

Ceci fut confirmé par la découverte archéologique à Anyang, site d’une des capitales de la dynastie Shang (XVII-XIème siècle av. JC), dans le Nord du Hénan, d’os et d’écailles de tortues, sur lesquels étaient gravés des oracles et des croyances religieuses. Ainsi à cette lointaine époque, le temps était déjà conçu comme cyclique sur des périodes de 60 jours, mois ou années [59].

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Lisez enfin la troisième partie au format PDF concernant l’étude épidémiologique