Traitement informatique de la théorie des ziwu liuzhu associée à celle des points saisonniers

Hôtel de ville de Veere (1474-1517) -Zélande – Pays-Bas

Résumé : La chrono-acupuncture exige de jongler avec des connaissances et des raisonnements abstrus. De ce fait, l’acupuncteur risque d’être vite dépassé et n’utilisera pas alors ces données pourtant indispensables. Dans le but d’optimiser l’efficacité du traitement acupunctural, un logiciel a été conçu, permettant d’éluder la complexité de la théorie des Zi Wu Liu Zhu associée à celle des points saisonniers. Au travers de l’étude des textes et de l’interprétation des différents auteurs, l’existence dès Jing Jin et des Jing Bie est discutée ainsi que leurs thérapeutiques. La synthèse des analyses servira de base au programme informatique qui offrira pour chaque technique (Jing Jin, Jing Bie, Yanagiya Sorei) un ensemble des points à piquer en fonction du méridien choisi. S’il s’avère que certaines  » fosses du Qi » soient inopérantes, le logiciel signalera et donnera des points de remplacement.
Bref, l’informatique permet d’appréhender et de réaliser un traitement acupunctural approfondi, digne des Grands Maîtres. Mots-clés : Chrono-acupuncture, informatique, Zi Wu Liu Zhu, points saisonniers, Jing Jin, Jing Bie, Lua Mai, vaisseaux secondaires, Yanagiya Sorei: points Beishu, points Mu, thérapeutique.

Summary. -When undertaking chrono-acupuncture, it is essential for the practitioner to be a skilful handler of the esoteric knowledge and reasoning involved. If he is not skilful, the acupuncturist soon runs the risk of finding himself out of his depth and at this point he will not use information which is vital. With a view to obtaining maximum benefit from treatment by acupuncture a logiciel has been devised which allows the therapist to avoid the complexities of the theory of the Zi Wu Liu Zhu associated with that of the Seasonal Points. By studying the texts and the interpre­tations of the different authors, the existence of the Jing Jin and of the Jing Bie is discussed as is also their treatments. The synthesis of the analyses will serve as the basis of the computer programme which will provide for each technique (Jing Jin, Jing Bie and Yanagyia Sorei) a group of acupuncture points depending on the meridian chosen. If it proves that certain » Qi holes  » are not functioning, the logiciel will indicate this fact and will specify alternative points. ln short, a complete programme gives the opportunity to choose and carry out a treatment by acupuncture in depth and worthy of the great masters. Key words. -Chrono-acupuncture, computer-programme, Zi Wu Liu Zhu, seasonal points, Jing Jin, Jing Bie, Lua Mai, secondary vessels, Yanagiya Sorei, Beishu points, Mu points, therapeutic.


 La théorie des Zi Wu Liu Zhu concerne la circulation du « Qi » et du « Xue » dans les méridiens à des heures précises du jour et de la nuit.

 La théorie des points saisonniers permet de déterminer les points tonifiants ou dispersants en fonction de la saison.

La théorie des Zi Wu Liu Zhu, la théorie des points saisonniers, ainsi que celle basée sur le « Jia  » (méthode des points dits   ouverts ») sont les trois règles thérapeutiques essentielles de la chrono-acupuncture.

Notons toutefois que la méthode des points dits « ouverts » implique l’utilisation des points Shu antiques qu’il est usuel de piquer systématique­ment avant toute séance d’acupuncture (26). De ce fait, la théorie basée sur le « Jia » est indépendante des deux autres. En effet, même si le point dit « ouvert » correspond à un point dispersant ou tonifiant saisonnier, ou à un point horaire, cela n’entraîne pas de conséquence.

Notre travail a donc consisté à relier les deux principales théories en vue d’appliquer les résultats à trois importantes techniques d’acupuncture.

Dans ce cadre, l’informatique satisfait aux exigences considérables de la chrono-acupuncture. Elle seule, nous donne ainsi la possibilité d’effectuer les associations et d’éliminer les « fosses du Qi » » inefficaces, sans difficulté et sans perte de temps.

1) La théorie des Zi Wu Liu Zhu

        Elle est basée sur la perception holistique de l’homme et de son environnement.

A travers l’observation de phénomènes naturels tels que les mouve­ments de la lune et du soleil, les saisons, le jour et la nuit, le flux et reflux des marées, les Anciens Chinois ont observé que ces changements périodi­ques se déroulaient selon certains rythmes immuables.

Dans la théorie des Jing Luo ou théorie des méridiens, les organes  » Zang  » et les viscères creux « Fu » forment le centre du corps humain, chargés en énergie « Qi  » et sang « Xue « , le tout relié par les différents méridiens (3).

        Le  » Qi » et le « Xue  » vont donc y circuler en suivant les cycles induits par l’environnement, en particulier le rythme du jour et de la nuit.

Pour exprimer ces rythmes, les Anciens ont mis en oeuvre le système des 10 troncs célestes (les «  Tian Gan« ) et les 12 branches terrestres (les  »  » Di Zhi « ), système qui est le fondement du calendrier chinois (10).

        En effet, celui-ci repose essentiellement sur la théorie des 5 éléments et des 6 énergies.

Le ciel est divisé en 10 parties qui sont les dix troncs célestes. Ils sont en relation avec les 5 mouvements (bois, feu, terre, métal, eau), et corres­pondent au cycle dénaire. Cependant, si l’origine du cycle est céleste, l’action se répercute au niveau de la terre.

Huang Di dit: « le ciel a cinq pouvoirs qui régissent les cinq orients: Nord, Sud, Centre, Est, Ouest, auxquels sont attachés: le froid, la chaleur, la sécheresse, l’humidité, le Fong (vent)… il existe une corrélation entre les cinq activités terrestres et les cinq activités célestes qui se font sentir alter­nativement durant toute l’année, durant un cycle sans fin » (5).

De la même façon, la terre, divisée en 12 parties, les 12 branches terrestres, est en relation avec les 6 énergies: c’est le cycle duodénaire qui s’impose au ciel.

Dans le Su Wen, Koai Yu Tchu dit: « les énergies Inn et Yang sont variables, l’une peut être plus ou moins forte que l’autre; il convient de les subdiviser en trois énergies Inn et en trois énergies Yang » (5).

Les 6 énergies sont Shao Yang, Yang Ming, Tai Yang, lue Yin, Shao Yin et Tai Yin.

« ..Le froid et la chaleur, la sécheresse et l’humidité, le vent et le feu sont le Yin et le Yang célestes, Les 3 Yin et les 3 Yang les reçoivent d’en haut, Le Bois, le Feu, la Terre, le Métal, et l’Eau sont le Yin et Yang de la terre, et la naissance, la croissance, la maturation et l’engrangement leur répondent en bas », dans le Yang il y a du Yin et dans le Yin il y a du Yang » (18).

L’union des troncs célestes et des branches terrestres permet de dénommer les jours, Ces combinaisons se font en associant le 1er tronc céleste et la 1ère branche terrestre, puis le 2e tronc céleste et la 2e branche terrestre jusqu’au 10e tronc céleste. Puis, les associations à ce niveau conti­nuent en recommençant le cycle des troncs célestes tandis que l’on continue celui des branches terrestres jusqu’à la 12e et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on arrive à la 60e association,

Dans le Su Wen, Qi Bo dit: « le Qi céleste débute avec Jia (1er du cycle décimal) et le Qi terrestre débute avec Zi (1er cycle duodécimal), La conjonc­tion lia-Zi marque le début du cycle annuel sexagésimal (Sui Li) » .

« L’étape est de 60 jours et une fraction, 24 de ces fractions totalisées forment un nombre entier de journées de 100 encoches ».

Donc, 100 encoches de clepsydre correspondent à 24 heures,

Qi Bo dit encore: « 5 jours font un Hou, Hou font un Qi, Qi fon tun Shi (saison) et 4 Shi font un Sui (année) » (18).

« .. Le Hou est donc de 60 heures chinoises, soit un cycle sexagésimal ».

 Notons ici qu’une heure chinoise correspond à 2 heures occidentales.

Ainsi les 12 branches terrestres qui se combinent avec les 10 troncs célestes pour former le cycle sexagésimal permettent d’appréhender le temps qui passe, les siècles, les années (Sui = 360 jours), les saisons (Shi = 90 jours), les mois, les quinzaines (Qi = 15 jours), les Hou (5 jours), les jours et enfin les heures.

Intéressons-nous davantage au cycle duodénaire qui est à l’origine des heures chinoises et des douze mois de l’année.

 En effet, chaque heure est définie par une branche, et se trouve en corrélation avec un méridien principal, suivant le tableau ci-dessous : 

 Méridiensbranches terrestresheure de plénitude
Vésicule biliaireZi23 à 1 h.
FoieChou1 à 3 h.
PoumonYin3 à 5 h.
Gros intestinMao5 à 7 h.
EstomacChen7 à 9 h.
Rate-PancréasSi9 à Il h.
CoeurWu11 à 13h
Intestin GrêleWei13 à 15 h.
VessieShen15 à 17 h.
ReinYou17 à 19h.
Maître du coeurXu19 à 21 h.
Triple réchauffeurHai21 à 23 h.

 Le réseau énergétique emprunte les méridiens, l’un après l’autre, dans l’ordre bien défini des heures.

 De cette façon, « Zi » (minuit) et  » Wu » (midi) reflètent la croissance et le déclin du Yin et du Yang (34).

Dans le Su Wen, chapitre 4: des vérités du coffre d’or, Qi Bo dit: « on parle de Yin dans le Yin et de Yang dans le Yang; en effet de l’aube à midi c’est le jour et le Yang dans le Yang; de midi au crépuscule, c’est encore le jour, mais avec du Yin dans le Yang; de la nuit close au chant du coq, c’est la nuit et le Yin dans le Yin; du chant du coq à l’aurore, c’est toujours la nuit mais du Yang est dans le Yin » (18).

Dans l’heure Zi (23-1 h.), l’énergie du Yin atteint son acrophase, localisation temporelle où l’amplitude énergétique est maximale. Après cela, le Yin commence à décliner et l’énergie du Yang commence à croître.

Dans l’heure Wu (11-13 h.), l’énergie Yang est la plus extrême, à l’acrophase Yang. Puis, elle commence à décliner et l’énergie du Yin com­mence à croître. Ainsi, on peut considérer que le Zi et le Wu représentent les points pivots de la croissance et du déclin du jour et de la nuit, du Yin et du Yang.

Les branches terrestres sont à la base de la règle Midi-Minuit qui objective la variation circadienne de l’amplitude énergétique dans les méridiens.

       Elle peut s’énoncer ainsi: pour tonifier le méridien Midi, il faut disperser le méridien Minuit et vice-versa.

       Le couplage des méridiens selon cette règle sont Vésicule biliaire et Cœur, Foie et Intestin Grêle, Poumon et Vessie, etc…

  La théorie des Zi Wu Liu Zhu décrit également la circulation du Qi et du Xue dans les Jing Luo selon les heures des branches terrestres. D’où le nom de « marées des méridiens » donné à une autre règle issue de cette théorie.

Liu et Zhu correspondent à la circulation des entrées et des sorties du Qi et du Xue de l’être humain. Zhu est le flux, Liu est le reflux de l’énergie et du sang.

L’intérêt thérapeutique de la théorie des Zi Wu Liu Zhu est donc tout d’abord la règle Midi-Minuit qui permet de tonifier ou disperser un méri­dien en fonction de l’heure d’aggravation ou d’amélioration de la sympto­matologie; d’autre part, la règle des  » Marées des méridiens  » qui utilise le « Po » (effet tonifiant) et le  » Xie » (effet dispersant) des points Mère et Fils des 12 méridiens. Il s’agit dans ce cas du « ‘ Po  » et du «  » Xie  » des points Shu antiques: Ting, long, lu, King, Ho. (Jing, Rong, Yu, Jing, He).

Dans le Ling Shu, chapitre premier: « ‘le sang et l’énergie circulent sans cesse dans les douze méridiens, grâce aux quinze points de vaisseau secondaire, ils circulent dans tout le corps. Le point du départ est situé au point Ting, puis l’énergie et le sang passent aux points long, lu, King, Ho, puis aux points disséminés sur les méridiens; soit en tout à trois cent soixante-cinq points » (5).

Selon la théorie des 5 éléments, le point Ting des organes correspond au mouvement bois et le point Ting des entrailles correspond au métal (Voir schéma ci-dessous).

Chaque méridien possède un point ayant une action plus particulière­ment tonifiante ou dispersante. La détermination se fait donc par la règle Mère-Fils en se basant sur le point Penn ou point Racine du Méridien, qui représente le point élément dans le mouvement même (35).

Si un mouvement est en déficit, il faut le tonifier par la « Mère « .

 Si un mouvement est en excès, il faut le disperser par le « Fils « .

Cette loi est à la base de toute la thérapeutique acupuncturale.

 On peut la récapituler sous la forme du tableau n° 2 : 

élémentFeuTerreMétalEauBois
dispersion
Fils
TerreMétalEauBoisFeu
tonification
Mère
BoisFeuTerreMétalEau

 Ainsi donc, en application de cette règle, on peut affirmer que l’éner­gie dans les méridiens atteint son flux (Zhu) maximum pendant une durée d’une heure chinoise au cours de laquelle le fait de piquer le point fils va entraîner un effet dispersant (Xie). De la même façon, piquer le point mère durant la période de reflux (Liu) va provoquer un effet de stimulation, de tonification (Po) (12). 

MéridiensBranche
Terrestre
HeuresDispersion
Fils
HeuresTonification
Mère
Poumonyin3- 5 h.5P5- 7h.9P
Gros intestinMao5- 7h.2GI7- 9h.11 GI
EstomacChen7- 9h.45E9-11 h.41E
Rate PancréasSi9-11 h.5RP11-13 h.2 RP
CoeurWu11-13 h.7C13-15 h.9 C
IntestingrêleWei13-15 h.8IG15-17h.3 IG
VessieShen15-17h.65V17-19h.67 V
ReinYou17-19h.IR19-21 h.7 R
Maître du CœurXu19-21 h.7MC21-23 h.9 MC
Triple foyerHai21-23 h.10 TR21- 1 h.3 TR
V. biliaireZi23- 1 h.38VB1- 3 h.43 VB
FoieChou1- 3 h.2F3- 5 h.8 F

 En conclusion, on constate que la théorie des Zi Wu Liu Zhu qui repose sur l’utilisation des branches terrestres, va engendrer deux règles essentielles: la règle midi-minuit et celle des « marées des méridiens « .

C’est celle-ci, appelée également règle , » entraver-écouler » par Faubert (8), qui sera appliquée dans notre traitement informatique.

 II) La théorie des points saisonniers

C’est une autre utilisation de la règle Mère-Fils. Cette théorie permet ainsi de déterminer des points de tonification et de dispersion en fonction de la saison.

En effet, les points de tonification et de dispersion habituellement utilisés ne le sont qu’en fonction de leur mouvement et sont en relation directe avec le point racine (Penn). De ce fait, ces points ne sont réellement efficaces que dans leur mouvement. La méthode permettant de les trouver ne se préoccupe pas de la saison.

Intérêt donc de la théorie des points saisonniers qui montre que l’acti­vité énergétique des points varie selon la saison au cours de laquelle le patient est traité (4).

Ainsi prenons l’exemple d’une plénitude de cœur (mouvement feu) à traiter en hiver (mouvement eau). Il faut disperser le Fils. Le Fils de l’élément eau est l’élément bois. D’où le point dispersant du cœur en hiver est le point Ting soit le 9 C.

De la même façon, un vide de Poumon vu en été (mouvement feu) sera traité en tonifiant cette fois la Mère, c’est-à-dire le bois. Piquer donc le point Ting du poumon: Il P, point tonifiant saisonnier.

Voir le schéma n° 1 et le tableau n° 2 qui récapitule la règle Mère-Fils.

En procédant de la même manière pour tous les méridiens nous allons donc obtenir les points saisonniers suivant les tableaux suivants. 

Organestingiongiukingho
Foie1F2F3F4F8F
Cœur9C8C7C4C3C
Maître du cœur9MC8MC7MC5MC3MC
Rate-Pancréas1RP2RP3RP5RP9RP
Poumon11 P10P9P8P5P
Rein1R2R3R7R10R
tonificationété5e saisonautomnehiverprintemps
Dispersionhiverprintempsété5e saisonautomne
Viscèrestingiongiukingho
Vésicule  Biliaire44VB43VB41VB38VB34VB
Intestin  Grêle1IG2IG3IG5IG8IG
Triple Foyer1TR2TR3TR6TR10TR
Estomac45EME43E41E36E
Gros  Intestin1 GI2GI3GI5GI11 GI
Vessie67V66V65V60V40V
Tonificationhiverprintempsété5e saisonautomne
Dispersion5e saisonautomnehiverprintempsété 

III) Les Jing Jin

          Encore appelés méridiens tendino-musculaires, les Jing Jin représen­tent une notion diversement interprétée par les auteurs occidentaux.

Notons d’ailleurs que les Jing Jin ne sont pas utilisés en Chine, ni en Extrême-Orient. C’est une notion théorique apportée par Nguyen Van Nghi (36).

  Revenons donc aux textes de base; le chapitre 13 du Ling Shu. La traduction du titre par Chamfrault est: « Les méridiens et les muscles  » ; par Schnorrenberger: « Les méridiens et les tendons »; et pour Milsky et Andrès : « Les tendons des méridiens » (traduction du titre du chapitre 6 du Zhen Jiu Jia Yi Jing qui reprend le chapitre 13 du Ling Shu).

Selon Lara, l’idéogramme « Tsing Tsing » représente la notion de muscle traversé par un méridien (22), Pour Lafont, Giraud et Taillandier, le concept de méridien tendino-musculaire est impropre car il sous-entend un système de méridiens identique au système des méridiens principaux. Ils préfèrent parler de « Zone tendino-musculaire des méridiens « , En effet, ils considèrent que le méridien tendino-musculaire (M.T,M,) correspond aux muscles squelettiques placés sous la dépendance des méridiens principaux (20, 33).

Pareillement, Auteroche et Navailh précisent que les M.T,M. repré­sentent les muscles répartis le long des méridiens. « Leur fonction est de relier le squelette, de maintenir la cohésion de l’ensemble du corps et de commander le mouvement des articulations « . Pour eux, il n’existe que trois catégories de méridiens: les principaux (jing Mai), les méridiens extraor­dinaires (Qi Jing Mai) et enfin les méridiens distincts (jing Bie). Les Jing Jin ne sont donc pas des méridiens (2).

Milsky et Andrès décrivent également les trajets des Jing Jin en par­lant des tendons des méridiens: « quand le tendon de Taiyang de Pied est malade, on souffre de tiraillements et de douleurs au petit orteil et au talon, de spasmes et de contractions… » (16).

 » Les méridiens ont sous leur influence les muscles qui se trouvent sur leur trajet et envoient des ramifications aux muscles environnants » (Ling Shu). La traduction de Chamfrault est donc à cet égard très explicite. Il ne parle absolument pas d’un nouveau réseau de méridiens. Et pourtant Chamfrault, dans son tome VI, reprend avec Nguyen Van Nghi ce système des méridiens tendino-musculaires et y développe une théorie énergétique intéressant la circulation de l’ énergie Wei, les attaques par les énergies perverses Xie et le traitement des M.T.M. (6). D’autres auteurs (Faubert, Guillaume, Ming Wong, Lebarbier, etc.) utilisent également ce système des M.T.M. selon la conception de Cham­frault et Nguyen Van Nghi (8, 13,27,23,30).

 Il convient donc actuellement d’harmoniser les dénominations. L’usage restera sans doute, et on continuera longtemps à parler des M.T.M. Cependant, il serait judicieux de parler plutôt de « Jing Jin « , de « Muscles des Méridiens  » ou de  » Zone tendino-musculaire des méridiens  » plutôt que de « Méridiens tendino-musculaires ».

Quoiqu’il en soit, la connaissance des Jing Jin débouche sur une utilisa­tion thérapeutique. Selon Nguyen Van Nghi : « En cas d’atteinte par l’éner­gie perverse, celle-ci emprunte les capillaires pour atteindre les méridiens tendino-musculaires. Lorsque l’énergie Dé (défensive) n’est pas assez puis­sante, c’est-à-dire lorsqu’elle se trouve en état de vide, l’énergie perverse pénètre dans les méridiens principaux et gagne les organes » (36, 6).

        Ainsi les énergies perverses (Xie), (le vent, le froid, l’humidité, la chaleur) pénètrent tout d’abord dans les Jing Jin et vont occasionner un état de plénitude énergétique alors que le méridien principal se trouve en état de vide.

Ensuite le Xie, dans un second temps et après avoir séjourné dans le Jing Jin, passe dans le méridien principal en y provoquant la plénitude tout en laissant le Jing Jin en vide.

 » Tous les méridiens ont des vaisseaux secondaires qui les relient à l’épiderme. Quand on est atteint par l’énergie perverse, celle-ci passe d’abord dans les vaisseaux secondaires pour pénétrer ensuite dans les méri­diens, les organes, ou pour séjourner dans les muscles et les os… Quand les vaisseaux secondaires sont en plénitude et le méridien en vide, il faut faire des moxas au Inn (au méridien) et puncturer le Yang (aux vaisseaux secondaires). Quand le méridien est en plénitude et les vaisseaux secon­daires en vide, il faut puncturer le Inn (le méridien) et faire des moxas au Yang… (Su Wen chapitre LVI, « l’épiderme ») (5).

Le problème est que Nguyen Van Nghi a interprété le terme « vais­seau secondaire » par méridien tendino-musculaire dans son ouvrage  » Pathogénie et Pathologie énergétique en médecine chinoise « . Or il s’avère que les vaisseaux secondaires sont en fait les vaisseau Luo (Luo Mai). A noter tout de même que Nguyen Van Nghi en 1986 dans la Revue Fran­çaise de Médecine Traditionnelle Chinoise reprend la traduction du Su Wen et retraduit le terme par Luo Mai (38).

De ce fait, qu’en est-il du traitement de Chamfrault et de Nguyen Van Nghi? En cas de plénitude du M.T.M., on devait disperser l’énergie per­verse au niveau des points douloureux du M.T.M. et tonifier le méridien principal. En cas de vide du M.T.M., c’est l’inverse: moxer les points douloureux (points Ashi) du M.T.M. et disperser le méridien principal.

        Et bien, à notre avis, il semblerait que l’erreur de traduction ne modifie pas réellement le traitement des Jing Jin.

En effet, on peut considérer que les énergies perverses attaquent l’épi­derme, la chair et les muscles, protégés par l’ énergie Wei, énergie de défense.

« Le Wei est l’ardeur des aliments, il est d’une nature trop fluide pour être contenu dans les vaisseaux, aussi circule-t-il dans la peau et entre les fibres de la chair… » (Su Wen chapitre43: les « Bi ») (18).

            « Quand l’énergie perverse attaque l’épiderme, le malade ressent des frissons, les pores de sa peau s’ouvrent. Quand elle atteint les vaisseaux secondaires, ceux-ci se mettent en plénitude et la couleur de l’épiderme change, Cette énergie perverse peut se localiser dans les muscles et dans les os, Si l’énergie perverse est de nature Inn, il y a spasmes aux muscles et douleurs aux os ; si elle est de nature Yang, les muscles sont relâchés et la chair est comme fondue (atrophiée), Ce n’est qu’au moment où les énergies long et  sont affaiblies que l’énergie perverse peut atteindre les entrailles ou les organes « . (Su Wen, chapitre 56 : « l’épiderme « ) (5).

De ces citations, on peut en déduire que tout d’abord l’énergie Wei circule bien dans les zones tendino-musculaires et les territoires cutanés (Pi Bu). Par ailleurs, le Xie peut attaquer les Pi Bu et en même temps le muscle, les os… De ce fait, cela entraînera une plénitude de l’épiderme et du muscle sous-jacent, associée à un vide du méridien intéressé.

Puis, on peut très bien concevoir qu’avec le temps, l’affaiblissement de l’énergie Wei provoque un passage du Xie dans le méridien principal y occasionnant une plénitude associée à un vide du territoire cutané et de la zone tendino-musculaire, ceci se faisant, bien-sûr, par l’intermédiaire des fameux vaisseaux secondaires, les Luo Mai.

« L’énergie perverse pénètre en premier lieu dans les méridiens tendino-musculaires qui sont les plus superficiels des méridiens. Elle gagne ensuite des points Ting, qui sont des points de Grande Réunion des Éner­gies Inn et Yang (Nei King) sur les méridiens Principaux. Elle passe ensuite aux points lu qui correspondent à l’énergie extérieure. C’est à ces points lu que l’on peut toucher l’Énergie perverse… » (6).

         Ainsi donc, de nombreux auteurs préconisent de puncturer les points Ting et Idans toutes les atteintes par le Xie.

         Notons que le point Ting est le point de départ de l’énergie Wei dans les Jing Jin. C’est aussi un « carrefour de l’énergie » Yin et Yang (35),

Le point lu est le  » point d’embarquement de l’Énergie perverse  » (6) et doit être utilisé dans les maladies des articulations, des os et des muscles (35),

          » Quand un Muscle ou un Os est atteint par l’Énergie perverse, on dit que l’affection se trouve dans le Yang de Inn. Il faut puncturer les points King et les points lu des méridiens Yang ou Inn « .

« Quand une entraille est atteinte par l’Énergie perverse, on dit que l’affection est dans le Yang de Inn. Il faut puncturer les points Ho des Méridiens Yang  » (6).

Les points King ont un rôle considérable dans le traitement des affec­tions liées au Xie. Chamfrault insiste sur leurs rôles de débarquement de l’énergie perverse (6).  » C’est le point de concentration et d’arrêt de l’éner­gie » pour Nguyen Tai Thu (35).

«  Le point King attire l’Énergie perverse vers le passage dans un méridien principal dont le point Iu, de son côté, assure la dispersion » (6).

Enfin les points Ho sont les points d’entrée et de sortie de l’Énergie. Ils permettent de relier l’Intérieur à l’Extérieur.

Selon la loi des 5 éléments, le point Ho va correspondre à l’humidité pour les méridiens Yang. Le puncturer permettra d’évacuer cette énergie perverse, tout comme le point Iu le fera pour les méridiens Yin.

Par ailleurs, n’oublions pas que pour les méridiens Yang, les points Iu sont des points ,  « vent » qui permettent de chasser l’humidité en utilisant le cycle de domination (Ko).

        Pour être complet dans le traitement des Jing Jin, il nous faut parler de leurs zones d’union.

        En effet, les Jing Jin sont reliés par trois, selon leur nature et leur topographie.

        Ainsi la réunion des trois Jing Jin des méridiens Yang des membres inférieurs est située au niveau de l’os malaire, au point 18 IG.­

        La réunion des trois Jing Jin des méridiens Yang des membres supé­rieurs est le 13 VB.

Le 3 VC est la réunion des Jing Jin des méridiens Yin des membres inférieurs. Enfin, le 22 VB est celui des trois Yin des membres supérieurs.

Le Ling Shu (2) ne parle pas de ces zones d’union. On peut alors se référer au Zhen Jiu Jia Yi Jing de Huangfu Mi : « Le tendon du Taiyang de pied commence au petit orteil… et descend se nouer à la pommette…  » ; « Le tendon du Shaoyang de pied commence sur le quatrième orteil… et monte se nouer à la pommette…  » ;  » Le tendon du Yang Ming du pied commence au troisième orteil… arrive au creux sus claviculaire et s’y noue, monte au cou et des deux côtés de la bouche, s’unit aux pommettes… » (16).

On remarque qu’à chaque Jing Jin d’un méridien Yang du membre inférieur, correspond une intersection commune avec les deux autres Jing Jin de la même catégorie; dans le cas présent, la pommette avec le point 18IG.

        Notons également que les textes vont notifier une intersection à tous les autres zones tendino-musculaires.

L’intérêt de puncturer les points de réunion est de stopper l’énergie perverse et de l’empêcher de gagner les deux autres zones tendino-­musculaires couplées.

        En conclusion, le traitement des Jing Jin peut se résumer par les tableaux ci-dessous:

Plénitude de la zone tendino-Musculaire
1) piquer le point de tonification du méridien principal.
2) piquer le point Ting.
3) piquer le point lu.
4) piquer – le point King si le Jing Jin est de nature Yin,
– le point Ho si le Jing Jin est de nature Yang.
5) piquer le point de réunion des Jing Jin.
6) disperser les points «  » Ahshi ‘ » de la zone douloureuse.
 
Vide de la zone tendino-musculaire
1) piquer le point de dispersion du méridien principal.
2) piquer le point Ting.
3) piquer le point lu.
4) piquer – le point King si le Jing Jin est de nature Yin,
– le point Ho si le Jing Jin est de nature Yang.
5) piquer le point de réunion.
6) moxer les points « ‘ Ahshi » de la zone douloureuse.

IV) Les Jing Bie

Les 12 Jing Bie, encore dénommés méridiens distincts partent des 12 méridiens principaux au niveau d’une grosse articulation et offrent une liaison avec la profondeur, entraille ou organe.

Ils assurent donc une liaison surface-intérieur (Biao/Li) et sont décrits par couple.

Le chapitre XI : « Les méridiens et les vaisseaux secondaires  » du Ling Shu ainsi que le chapitre LXIII; « piqûres fausses  » du Su Wen leur sont entièrement consacrés et décrivent les trajets superficiels et profonds ainsi que leurs symptomatologies et leurs traitements (5, 18).

On pourra ainsi constater que quatre méridiens distincts ont des tra­jets superficiels très courts; les Jing Bie d’Intestin grêle, de Coeur, de Maître du coeur et de Poumons.

« Le méridien de Chéou Taé Inn (poumons) -Son vaisseau annexe part du point Iuann lé 22 VB et rentre dans les poumons à ce point. Des poumons, il s’intègre dans le méridien de Taé Yang, remonte à la clavicule, suit la gorge et se relie à Yang Ming » (Ling Shu) (5).

De ce fait, on ne connaît pas de symptomatologie propre pour ces quatre méridiens distincts à trajet essentiellement interne. Les symptômes sont ceux des méridiens principaux.

Par contre, les huit autres ont des manifestations pathologiques intermittentes, unilatérales à type de syndrome douloureux associé à des signes d’atteinte de l’organe ou de l’entraille correspondant.

« Quant le Xie est installé parmi les viscères, une douleur suit le trajet du vaisseau de celui qui est atteint. Si le mal est épisodique, on fait la piqûre Miu (sur le point Jing) au-dessus de l’angle du pied ou de la main corres­pondant au vaisseau du viscère malade». (Su Wen, chapitre 63 : « de la piqûre Miu »). (18).

Le traitement des Jing Bie peut faire l’objet d’une controverse.

          En effet, d’après Chamfrault et Nguyen Van Nghi, le terme « vaisseau secondaire » doit être traduit par « Méridien distinct » (6). Ainsi la citation précédente issue cette fois-ci du tome VI devient: « , Si l’énergie perverse se loge dans un des cinq organes, la douleur peut suivre le trajet du méridien principal ou du vaisseau secondaire (méridien distinct). Il faut bien recon­naître le caractère intermittent de la maladie et savoir employer le procédé du traitement à l’opposé » (6).

Selon le Zhen Jiu Jia Yijing de Huangfu Mi, chapitre: « La piqûre Miu » traduit par Milsky et Andrès (17), les vaisseaux secondaires représen­tent les vaisseaux Luo (Luo Mai). Même chose pour Husson qui appelle les vaisseaux secondaires,  » vaisseaux de liaison  » ou  » grandes liaisons  » selon le cas (18).

Ainsi donc le traitement de la piqûre Miu que Chamfrault et Nguyen Van Nghi appliquaient pour les Jing Bie serait en fait un des traitements des vaisseaux Luo.

         On peut alors se poser la question de savoir s’il n’y a pas incohérence dans la traduction des termes Luo et Bie.

Effectivement Auteroche et Navailh appellent les grosses ramifica­tions  » Bie Luo  » alors que les petites ramifications sont nommées  » Fu Luo  » et « Sun Luo « , tout en les différenciant des Jing Bie (2).

Le Zhen Jiu Jia Yi Jing, chapitre 1 du tome 2, reprenant intégralement le chapitre 10 du Ling Shu va décrire tous les vaisseaux Luo et ceux-ci seront dénommés Luo Bie (15). Ce chapitre décrit également le trajet des méri­diens distincts et les appellent « Bie » !!! Une note mettra toutefois le lecteur en garde contre les confusions.

Un autre auteur Ming Wong, dans sa traduction du chapitre 10 du Ling Shu fera d’ailleurs l’amalgamme en parlant de : Vaisseau secondaire Luo ou  » méridien distinct « . Dans le texte, il traduira d’autre part le terme  » vaisseau secondaire  » de Chamfrault par  » embranchement distinct « . Dans le chapitre Il du Ling Shu, Ming Wong reprend le terme « méridien distinct », en parlant cette fois-ci des Jing Bie (27).

        Comme nous le constatons, rien n’est simple et les termes varient beaucoup selon les auteurs.

        Giraud et Lafont, pour leur part, considèrent que l’utilisation thérapeu­tique de la piqûre à l’opposé concerne les affections d’origine externe locali­sées en Biao, c’est-à-dire dans les  » grandes liaisons « , sans atteinte du méri­dien principal (11,21).

Il semble donc que les Vaisseaux secondaires sont réellement des vaisseaux Luo. De ce fait, le traitement des Jing Bie par la piqûre Miu préconisée par Chamfrault et Nguyen Van Nghi est-il erroné? Ne s’agit-il pas uniquement d’un traitement des vaisseaux Luo ?

Oui et non, serait-on tenté de répondre. Ainsi Kespi prétend que les Jing Bie n’ont ni symptomatologie, ni traitement (19). Cependant les méri­diens distincts ne sont-ils pas couplés en Biao/Li? N’assurent-ils pas une régularisation entre le méridien principal et la profondeur? Or notons que les vaisseaux Luo ont également des connexions viscérales (Lo longitudi­nal), et des connexions avec le méridien couplé (Lo transversal).

« Les Jing Bie relient les organes et les textures du corps, au sens histologique, que n’atteignent pas les trajets des Jing Mai. Ils complètent l’action des Jing Luo, ils renforcent et harmonisent dans l’intervalle médian des méridiens ce système de liaison et de libre communication entre inté­rieur et extérieur… » (29).

D’autre part la symptomatologie des vaisseaux Luo décrite dans le chapitre X du Ling Shu est différente de celle du chapitre 63 du Su Wen; tout en ayant malgré tout quelques similitudes, qui s’expliquent par leur même action physiologique:

MéridiensChapitre X Ling Shu
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Chapitre LXIII Su Wen
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Poumonplénitude: paume des mains très chaude 
 vide: bâillement, toux, pollakiurie
traitement: 7 P
 
Cœurplénitude: gêne au diaphragme
vide: ne peut pas parler
traitement: 5 C
 
Maître du cœurplénitude: chaleur au cœur
vide: raideur du cou
traitement: 6 MC
 
 MéridiensChapitre X Ling Shu
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Chapitre LXIII Su Wen
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Intestin grêle     plénitude: gêne aux articulations du coude et de l’épaule
vide: boutons au niveau de la peau
traitement: 7 IG
  
Gros intestinplénitude: odontalgie,douleurs aux gencives, surdité
vide: sensation de froid aux gencives et aux dents
traitement: 6 GI     
– dyspnée, côtés gonflés,
douleur à la poitrine
traitement: 1 GI + Il P côté opposé
– surdité par intermittence, acouphènes
traitement: 1 GI côté opposé
9 MC côté opposé
– odontalgie
traitement: à l’opposé
Triple Foyerplénitude: contracture ducoudevide: articulation du coude relâchée
traitement: 5 TR   
angine, langue rentrée, révulsée, bouche sèche, malaise au cœur, douleur à la partie externe du bras empêchant la main d’être portée à la tête.
traitement: 9 MC + 1 TR côté opposé
Vessieplénitude: nez bouché,douleurs à la tête et au dosvide: épistaxis
traitement: 58 V
– douleurs aux épaules, au cou, à la tête, spasmes musculaires au dos et aux côtés du corps.
traitement: 67 V côté opposé
Vésicule Biliaireplénitude: jambes glacées
vide: jambes paralysées, le malade ne peut pas marcher
traitement: 37 VB
– douleurs aux côtés du thorax, difficulté à respirer, toux, transpiration.
traitement: 44 VB côté opposé
– douleurs à l’articulation de la hanche
traitement: 30 VB

 Méridiens
Chapitre X Ling Shu
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Chapitre LXIII Su Wen
(Chamfrault, Milsky & Andrès)
Estomacperturbation énergétique :angine, le malade devient muet
plénitude: folie
vide: articulations des jambes relâchées ou décharnées
traitement: 40 E
épistaxis, rhinorrhée, froid aux dents du maxillaire supérieur
traitement: 45 E + 44 E côté opposé
Rate Pancréasperturbation de l’énergie :troubles intestinaux comme dans le choléra
plénitude: douleurs dans les intestins, douleurs dans tout le corps (grand Lo)
vide: gonflement intestinal, articulations relâchées (grand Lo)
traitement: 4 RP ou 21 RP(grand Lo)
douleurs à la région rénale, irradiant au bas ventre et aux côtés du corps empêchant de se renverser en arrière.
traitement: 2 VG ou 34 V
Reinsperturbation de l’énergie : malaise à la poitrine
plénitude: ne peut aller à la selle, ni uriner
vide: douleurs dans la région rénale
traitement: 4 R
– douleurs au cœur, gonflement à la poitrine et aux côtés.
traitement: 2 R
– angine avec gêne pour avaler, se met en colère sans raison
traitement: 1 R des 2 côtés
Foieperturbation de l’énergie : scrotum brutalement enflé
plénitude: allongement du scrotum et verge
vide : démangeaisons au scrotum
traitement: 5 F
douleur brutale aux parties génitales ou hernie
traitement: 1 F côté opposé
  pour tous les méridiens ayant symptomatologie
  Douleur intermittente suivant le trajet du  » Vaisseau secondaire » ou du méridien.
traitement : point Ting côté opposé + point Ashi.

 A la lecture du tableau, on constate que la symptomatologie décrite dans le Su Wen est suffisamment différente de celle du Ling Shu pour considérer que la piqûre Miu peut éventuellement s’appliquer aux Jing Bie, ou du moins, s’appliquer à ces maladies irrégulières (Ji Bing) maladies douloureuses unilatérales, d’origine externe, et sans atteinte du méridien proprement dit.

        Ne peut-on donc alors penser que les Ji Bing sont la traduction clinique de la symptomatologie des Jing Bie?

Bref,  » vaisseau secondaire » peut être synonyme de  » grande liaison « , de « Luo Mai « , mais aussi dans le cas du chapitre 63 du Su W en, de « Jing Bie ».

Le rôle des Jing Bie, chargés également d’énergie Wei, énergie de défense, est de permettre au même titre que les Jing Jin de lutter contre les énergies perverses. Mais à la différence des Jing Jin, qui ont un trajet superficiel, les méridiens distincts pénètrent dans les entrailles ou les organes.

Comme les Jing Jin, les méridiens distincts commencent donc aux extrémités ou plutôt au niveau des grosses articulations (genou, hanche, épaule), circulent dans la profondeur, et se terminent tous à la tête, dans les méridiens Yang. De là, existent des branches secondaires qui se croisent au sommet du crâne au point 20 VG (Baihui), encore appelé « Cent réunions « .

L’étude des trajets des Jing Bie permet de déduire les zones de réunion qui unissent un méridien distinct Yang à un méridien distinct Yin, mais aussi à un ou deux méridiens principaux Yang. On aura ainsi deux zones d’union, jonctions inférieures et supérieures:

Jing BieJonction inférieureJonction supérieure
Rein – Vessie40V10V
Foie – Vésicule Biliaire2RM1VB
Estomac – Rate Pancréas30E1E
Intestin grêle – Cœur1C1V
Triple Réchauffeur – Maître Cœur 16TR
Gros intestin – Poumon 18GI

 Il est donc intéressant de constater que tous les méridiens Yin ou Yang se terminent, selon Chamfrault, au niveau de la tête ou du cou, et que d’autre part, le 20 VG est le point de passage obligé de la circulation des méridiens Yang de droite vers les méridiens Yang de gauche, et vice-versa (6).

Le blocage de l’énergie perverse peut se réaliser aussi au niveau des zones de jonction et du point « Cent réunions « . Et si le Xie n’est pas chassé d’un méridien distinct, il passera automatiquement dans l’autre opposé.

D’où la technique du traitement à l’opposé qui utilise les deux points Ting du couple gauche de Jing Bie, si l’atteinte est à droite. Piquer les points Ting à l’opposé permet d’une part, de rétablir l’équilibre des deux parties du corps droite et gauche, par la circulation organes­entrailles; d’autre part, d’attirer l’ énergie Wei dans le méridien distinct perturbé, afin de combattre le Xie situé en profondeur.

        Il faudra rajouter les points lu à piquer de chaque côté (voir explication au chapitre précédent).

En outre les points de tonification du méridien principal et de son méridien couplé seront piqués du côté atteint. En effet, le Jing Bie étant en excès, le méridien principal se retrouve en déficit énergétique.

        Enfin, ne pas oublier de disperser l’énergie perverse superficielle aux points Ahshi.

        En conclusion, voici le tableau récapitulatif du traitement des Jing Bie. 

Traitement d’une attaque de Xie dans les Jing Bie
1) piquer les deux points Ting du couple Yin- Yang du côté opposé au Jing Bie atteint.
2) piquer bilatéralement les points lu du couple des Jing Bie Yin et yang
3) piquer le point de tonification du Jing Bie atteint ainsi que celui du méridien couplé
4) disperser les points « Ahshi » au niveau de la zone douloureuse.
5) piquer les points de jonction.
6) piquer le point « cent réunions » : 20 VG (Baihui)

V) La méthode de Yanagiya Soreï

Appelée aussi technique des 4 aiguilles, la méthode de Yanagiya Soreï autorise une régulation énergétique par l’utilisation du cycle de destruction et celui de génération, en fonction de la règle Mère-Fils.

       Cette méthode conçue par le moine Sa-Am-Do-In au XVIe siècle fut révélée en Occident par Yanagiya (25).

       Elle permet soit de tonifier, soit de disperser un élément selon la loi des 5 éléments (voir chapitre 1 et 2).

Ainsi tonifier un mouvement en vide revient à :

-tonifier le point Penn de la Mère.

-tonifier le point Shu antique correspondant à la Mère sur le mouvement en déficit.

       -disperser le point Penn du mouvement dominateur dans le cycle de destruction, c’est-à-dire la Grand-Mère.

       -disperser le point Shu antique correspondant à la Grand-Mère sur le mouvement en vide.

       De la même façon, la plénitude d’un mouvement sera dispersée en suivant la procédure suivante :

       -tonifier le point Penn du mouvement dominateur dans le cycle de destruction (Ko), c’est-à-dire la Grand-Mère.

       -tonifier le point Shu antique correspondant à la Grand-Mère sur le mouvement en excès.

-disperser le point Penn du fils.

-disperser le point Shu antique correspondant au Fils sur le mouvement en plénitude.

       Le tableau suivant nous donne la liste complète des points utilisés grâce à la méthode de Yanagiya Soreï :

Méridiensen vide
 tonifierdisperser En Plénitude tonifier
disperser
Foie10 R 8 F8P 4F8P 4F8C 2F
Vésicule-Biliaire66V 43VB1 GI 44VB1 GI 44 VB5 GI 38 VB
Coeur1F 9C10R 3C10R 3 C3RP 7C
Intestin grèle41VB 3IG66V 2 IG66V 2 IG36E 8IG
Maître du coeur1 F  9 MC10R 3MC10R 3MC3RP 7MC
Triple réchauffeur41VB 3TR66V 2TR66V 2TR36E l0TR
Rate-Pancréas8C2RP1F 1RP1F 1RP8P 5RP
Estomac5 IG 41 E41VB 43E41VB 43E1 GI 45 E
Poumon3RP 9P8C 10P8C 10P10R 5P
Gros intestin36E 1l GI5 IG 5 GI5 IG 5 GI66V 2GI
Rein8P 7R3RP 3R3RP 3R1F 1R
Vessie1 GI 67V36E 40V36E 40V41VB 65V

VI) Le logiciel

Le logiciel est écrit en Turbo Basic Borland. Celui-ci est un compilateur puissant qui permet d’obtenir un logiciel directement exécutable et très rapide sans utiliser l’interpréteur Basic. De ce fait, après la compilation du programme source, il suffit de taper le nom du logiciel, en l’occurrence «  » ZIWU.EXE « , et l’exécution est immédiate (ATTENTION logiciel compatible sous les versions windows XP et antérieurs, sinon à utiliser avec un émulateur Windows XP, genre VirtualBox (Downloads – Oracle VM VirtualBox).

Vous pouvez le télécharger immédiatement

VII) Analyse et commentaires

      -heures

        Il s’agit tout d’abord de sélectionner l’heure d’été ou d’hiver. L’heure d’été est en avance de deux heures par rapport à l’heure solaire; l’heure d’hiver l’est d’une seule.

Or toutes les heures correspondant aux branches terrestres sont indi­quées en heures solaires et non occidentales. Il convient donc d’effectuer la sélection afin que l’ordinateur en fasse la correction.

-Saison

        Le logiciel recherche automatiquement l’heure et la date du jour. Ne pas oublier donc, chez les ordinateurs dont l’horloge n’est pas sauvegardée à la fin de la session, de notifier la date et l’heure à chaque mise sous tension.

Puis la saison sera indiquée au milieu de la première ligne.

Selon le calendrier, le printemps débute le 21 mars, l’été le 21 juin, l’automne le 23 septembre et l’hiver le 22 décembre.

Or la médecine traditionnelle chinoise décrit 5 saisons, ou du moins, 4 saisons et une 5e saison complémentaire.

Dans le Su Wen chapitre 29 « du Tai Yin et du Yang Ming « , Huang Di demande: « Pourquoi la Rate n’a-t-elle pas la souveraineté d’une sai­son? « . Qi Bo répond:  » La Rate est Terre, elle gouverne le Centre. En toute saison elle est « ‘ soutien de famille  » pour les 4 autres viscères qui lui délè­guent chacun 18 jours de commandement. Elle n’a donc pas de saison propre… » (18).

Il apparaÎt donc que la cinquième saison est constituée de 4 périodes intermédiaires de 18 jours se situant entre les quatre saisons, centrées sur les équinoxes et les solsticesEt pourtant le chapitre 9 du Su W en nous donne une autre interprétation.

« Le printemps prévaut sur « ‘l’été de croissance » (Zhang Xia -6e mois), celui-ci prévaut sur l’hiver, l’hiver sur l’été, l’été sur l’automne et l’automne sur le printemps. Tel est le cycle des prédominances des saisons conformément aux 5 éléments donc chacun commande un viscère » (18).

Notons que le sixième mois du calendrier chinois correspond à la période du 7 juillet au 7 août. Ainsi la cinquième saison semble être à ce niveau qu’une seule période se situant entre l’été et l’automne, bref la fin de l’été, ou le fameux « été indien » pour les Nord-Américains.

         Une étude faite par Choisnel et Dinouart a permis d’avancer des arguments solides en faveur de la seconde hypothèse (7).

Ainsi selon eux la cinquième saison, associée à l’humidité, coïncidant avec le maximum du contenu en vapeur d’eau de l’atmosphère se situe au mois d’août. Par ailleurs, est préconisée l’idée de centrer les saisons hiver et été sur les solstices, et non de les y faire débuter. D’autre part, il faut tenir compte de « l’inertie thermique de l’atmosphère » qui entraîne un décalage de 3 semaines par rapport au début de la saison du calendrier astronomique.

En conclusion, les saisons météorologiques peuvent se définir de la façon suivante:

-printemps: du 1er mars au 31 mai

 -été: du 1er juin au 31 juillet

-5e saison: du 1er août au 31 août

 -automne: du 1er septembre au 30 novembre

 -hiver: du 1er décembre à la fin février.

Le logiciel a donc été conçu sur ces bases

 -Thérapeutique

Après avoir choisi le méridien à soigner, il vous faudra sélectionner la technique de traitement, soit par les Jing Jin, les Jing Bie ou la méthode de Yanagiya Soreï.

On vous demandera ensuite s’il y a une atteinte en vide, en plénitude, ou une atteinte droite, gauche. A partir de là, la thérapeutique complète vous sera proposée.

En fait l’ordinateur aura calculé, puis comparé de nombreux paramètres en fonction de la technique employée.

 * Yanagiya Soreï

Dans la méthode de Yanagiya Soreï, les 4 points tonifiants et disper­sants seront comparés aux points de tonification et de dispersion saisonniers.

        Si le point tonifiant ou dispersant est identique au point saisonnier, le programme le notifiera en marquant  » tonification ou dispersion maximale « .

        Par contre, si le point tonifiant se retrouve être un point saisonnier dispersant, et vice-versa, sera alors noté:  » Action nulle « ‘. En effet un point ne peut être à la fois tonifiant et dispersant.

        Le programme aura alors à cœur de déterminer un point de remplacement.

        Puis après cette première phase, les 4 points de Yanagiya seront comparés à nouveau avec les 2 points horaires, actifs à l’heure de la consultation.

S’il y a intersection entre un point horaire tonifiant et le point tonifiant de Yanagiya, alors apparaîtra en exergue la phrase « tonification horaire maximale « . Même principe pour le point dispersant.

* Jing Jin et Jing Bie

Lors d’un vide d’une zone tendino-musculaire, il s’agit de piquer le point de dispersion du méridien principal en excès. Le programme va rechercher le point saisonnier dispersant, puis les points horaires.

Plusieurs cas de figures vont se présenter:

1er cas: le point saisonnier est identique au point dispersant classique.

L’action est alors optimale.

         2e cas: le point saisonnier dispersant correspond au point de tonifica­tion de l’élément.

         De ce fait, l’action est nulle.

3e cas: le point saisonnier dispersant correspond au point horaire dispersant selon la théorie du Zi Wu Liu Shu. On aura alors une dispersion horaire maximale.

Dernier cas: le point saisonnier dispersant est égal au point horaire tonifiant. L’action sera nulle et un point de remplacement apparaîtra.

La même méthode sera appliquée à une plénitude de Jing Jin.

En cas d’atteinte des Jing Bie, l’algorithme sera identique mais appli­qué au couple des Jing Bie.

-points de remplacement

        Le problème du choix à remplacer les points de tonification ou de dispersion ayant une action nulle peut être résolu par les points Mu (Mo) et les points Beishu (Shu du dos).

Ne pas les remplacer revient à utiliser une autre méthode ou effectuer un traitement déséquilibré. La technique la plus judicieuse lors des atteintes internes ou profondes est l’application des points Shu-Mu. Or, n’oublions pas que le Xie en franchissant les barrières des Jing Jin et des Jing Bie entraîne une attaque du méridien principal puis de l’organe ou de l’entraille.

De ce fait, il est tout à fait concevable de tonifier le méridien principal, ou selon le cas, de le disperser, en puncturant l’un de ces points.

– les points Beishu ou points d’assentiment Shu

        Le chapitre LI du Ling Shu : « les points Iu d’organes » : « Si vous appuyez du doigt sur ces points, la douleur siégeant à l’organe correspon­dant est immédiatement soulagée. Il ne faut jamais puncturer ces points, qu’il y ait plénitude ou vide, il faut faire uniquement des moxas… il ne faut, en aucun cas, puncturer ces points, surtout Ka Iu 17 V, car on risque de

blesser l’organe qui lui correspond et l’on épuise l’énergie du malade » (5).

        La citation est donc formelle, les points Beishu ont une action disper­sante. Mais est-il cependant possible de les puncturer ?

        Reprenons alors le chapitre X du Su Wen : « Ce que commandent les cinq organes » : « Il y a douze points d’assentiment lu. Tous ces points correspondent à l’énergie de l’extérieur, et c’est à ces points que l’on trou­vera l’énergie perverse du dehors, d’où on pourra la chasser avec des aiguilles d’acupuncture » (5).

Pas de doute, les points Beishu sont des points « puncturables « , dis­persant l’énergie perverse. Notons d’ailleurs que c’est une des voies préfé­rentielles de pénétration du Xie.

A ce titre les points Beishu gèrent les rapports de l’organisme avec l’extérieur et permettent de traiter les états pathologiques de type plénitude (14).

Le tableau ci dessous les récapitule.

MéridiensPoints Beishu
assentiment
Point Mu
Hérauts
Foie18V14F
Vésicule-Biliaire19V24VB
Coeur15V14VC
Intestin Grêle27V4VC
Maitre du coeur14V17VC
Triple réchauffeur22V5VC
Rate Pancréas20V13 F
Estomac21V12VC
Poumon13V1P
Gros intestin25V25 E
Rein23V25VB
Vessie28V3VC


 – les points Mu ou points hérauts

Les points Mu, ou devrait-on dire plutôt point Mo, sont décrits partiel­lement dans au moins sept chapitres du Nei Jing. Tous situés sur le ventre ou le thorax, ils ont le sens de  » rassemblement « , mais également celui de  » tenture » (9).

Comme pour les points Beishu, ils sont à utiliser pour combattre les déséquilibres internes (entrailles-organes). Par ailleurs selon Soulié de Morant (31), les points Mu sont recommandés dans toutes les insuffisances d’énergie originelle. Faubert les compare à des robinets que l’on ouvre lorsque l’on veut renforcer un méridien carentiel (8). Luong a étudié la symptomatologie des points et en a conclu que l’atteinte de ces points donnait l’impression d’insuffisance, de blocage par non distribution du Qi. Le 17 VC (Shan Zhong) présente ainsi dans les indications: oppression, asthme bronchique; le 13 F (Zhangmen) : diarrhée, météorisme, douleurs de la région des côtes; le 14F (Qimen) : douleur de poitrine, pleurite, douleur des hypocondres; le 25 E (Tianshu) : paralysie des muscles abdo­minaux, gastro-entérite aiguë ou chronique… etc. (24).

On peut utiliser les points Mu non seulement pour traiter les affec­tions internes mais aussi les affections en surface en relation avec les organes ou les entrailles correspondants. Leur fonction est donc tonifiante.

Pour terminer, notons que pour Soulié de Morant le méridien Maître du Cœur ne possède pas de point héraut. Par contre existent un point Mu des organes sexuels le 15VC et celui des vaisseaux: le 6VC (31).

Cependant la plupart des auteurs considèrent le 17 VC, héraut du méridien Maître du Cœur.

En conclusion, les Beishu sont des points à utiliser en remplacement de ceux de dispersion car ils traitent des symptomatologies de type pléni­tude le plus souvent consécutives à une agression extérieure (Xie). Par contre, les points Mu remplaceront sans dommage les points de tonifica­tion du fait de leur action dans les tableaux d’insuffisance et de vide d’énergie.

 VIII) Conclusion

Au terme de ce travail, il est satisfaisant de constater le rendement remarquable du programme informatique dans la recherche des points ayant une efficacité optimale pour la tonification ou la dispersion.

Cependant, plusieurs problèmes sont apparus qui objectivent fort bien les ambiguïtés considérables de la Médecine Traditionnelle Chinoise. De nombreux ont été résolus. D’autres peuvent être encore source de polémique.

Ainsi le terme même de  » vaisseau secondaire » sera traduit par méri­dien tendino-musculaire dans certains chapitres du Su Wen ou du Ling Shu; ailleurs, le terme aura la signification de vaisseau Luo et enfin dans d’autres chapitres, il s’agira des Jing Bie.

Il nous semble évident que les erreurs de traduction initiales peuvent engendrer une approche différente quant à la thérapeutique.

Pourtant tout cela ne doit pas nous détourner du but réel de l’acupunc­ture, à savoir soulager le patient. Et dans cet esprit, l’informatique est une aide précieuse, permettant à l’acupuncteur de se consacrer entièrement à son malade, car le libérant des difficiles contingences de raisonnement.


Bibliographie :

   1) Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise (Pékin) : Précis d’acupuncture chinoise. Dangles, Saint-Jean-de-Braye, 1977.

2) Auteroche B., Navailh P. : Le diagnostic en médecine chinoise. Maloine, Paris, 1983.

3) Bargeton Y., De L’Homme G. : Dictionnaire d’expressions techniques en médecine traditionnelle chinoise, Institut de médecine chinoise de Gong dong. Rev. fr. d.acup.,       A.F.A., Paris, 1987, 50, 61-71.

4) Borsarello J. : Acupuncture. Masson, Paris, 1981.

5) Chamfrault A. : Traité de médecine chinoise: Les livres sacrés de médecine chinoise., tome 2, éd. Chamfrault, Angoulême, 1981.

6) Chamfrault A., Van Nghi N. : Traité de médecine chinoise: L’énergétique humaine en médecine chinoise. tome 6, éd. Chamfrault, Angoulême, 1981.

7) Choisnel E., Dinouart P. : A propos de la cinquième saison chinoise: Premiers éléments de réflexion. Méridiens, 1986, 73-74, 125-139.

8) Faubert A. : Traité didactique d’acupuncture traditionnelle. Trédaniel, Paris, 1977.

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Stéphan JM. Traitement informatique de la théorie des Zi Wu Liu Zhu associée à celle des points saisonniers. Application aux techniques thérapeutiques des Jing Jin, des Jing Bie et à la méthode de Yanagiya Soreï. Méridiens. 1991;93,15-63.