Armoise et médecine chinoise
La médecine chinoise comporte cinq disciplines : l’acupuncture et moxibustion 针灸 (zhenjiu), la pharmacopée, les massages tuina, la diététique et les exercices énergétiques (taijiquan et qigong). Au Karolinska Institutet à Stockholm, le 7 décembre 2015, le prix Nobel de médecine a été remis à la pharmacologue chinoise Tu Youyou qui a mis à l’honneur la médecine traditionnelle chinoise et les Classiques médicaux dont elle s’est inspirée, en particulier le Zhou Hou Bei Ji Fang, le « Manuel de Prescriptions des Urgences » écrit par Ge Hong (284-346).
C’est le développement pharmaceutique de la substance antipaludique l’artémisinine, extraite de l’armoise annuelle (artemisia annua L.) qui est surtout célébré par le Nobel. Surplombant en contrebas un immeuble rouge en forme de pagode dans le Yunnan au sud-ouest de la Chine, la grande plante herbacée aux tiges élancées de couleur rouge-violacée est l’artemisia vulgaris….
Accouchement à Angkor Thom au XIIe siècle
Les galeries du « Bayon » sont ornées de sculptures qui décrivent la vie des Khmers ainsi que de nombreuses scènes de guerre. Temple central de l’ancienne ville d’Angkor Thom au Cambodge, capitale des souverains Khmers au début du XIIIe siècle, le « Bayon » est le dernier des « temples-montagnes » du site d’Angkor, bâti par Jayavarman VII (règne de 1181 à 1220), restaurateur de la puissance du royaume. Sa décoration est d’une exceptionnelle richesse, à l’apogée de l’art bouddhique mahāyāna. Sa structure compte cinquante-quatre tours ornées de deux-cent-seize visages monumentaux du Bodhisattva Avalokiteshvara qui expriment par un sourire distant, énigmatique à la fois la puissance, l’autorité et la bienveillance.
Hommage à Pierre Dinouart-Jatteau
Notre ami Pierre Dinouart-Jatteau a rejoint le Panthéon des Grands de l’Acupuncture. Pierre était rédacteur en Chef de la revue depuis sa création en 2002.
Nous avons tous en mémoire ses articles. Sa connaissance de la langue et de la médecine chinoise était un réel atout pour nous. Malgré la maladie, il continuait encore à traduire les textes de la Who International Standard Terminologies on Traditional Medicine in the Western Pacific Region.
Fascinante Zhongdian (Shangri-La) 香格里拉
A 3500 m d’altitude, située sur un haut plateau de la province du Yunnan, Zhongdian est une des portes d’entrée du Tibet. La ville, rebaptisée « Shangri-La » par le gouvernement chinois, sans doute dans l’intention d’attirer les touristes, est véritablement un monde à part, le « monde perdu » tel que l’a décrit James Hilton dans son oeuvre « Lost horizon » en 1933. Si, de plus en plus de voyageurs s’aventurent dans la région, il y en reste néanmoins comme un goût du bout du monde, une atmosphère unique et lointaine en rapport avec la minorité tibétaine locale, qui donne à la région un avant-goût du Tibet. Le monastère Gedan Songzanglin fondé en 1679 (photo) sous le règne du 5e Dalaï Lama, d’après les plans du Potala de Lhassa, est situé juste en dehors de Zhongdian, jugé au-dessus d’un petit village de petites maisons blanches et permet de s’imprégner de l’ambiance tibétaine.
Shangri-La est une ville située dans la province du Yunnan en Chine. Elle était autrefois appelée Zhongdian ou Gyalthang en tibétain. La ville est située au centre de la région sacrée des 3 fleuves : le Yangtsé, le Mékong et la Salween. Elle est entourée de montagnes enneigées et de gorges parallèles abruptes creusées par trois des plus puissants fleuves d’Asie. La ville est également connue pour son monastère tibétain Gedan Songzanlin.
Bouddha et l’auriculothérapie
Siddhārtha Gautama, dit Shākyamuni ou le Bouddha (« l’Éveillé ») qui vécut au VIe ou Ve siècle avant notre ère, est le fondateur historique d’une communauté de moines errants qui donnera naissance au bouddhisme.
Gautama, jeune prince, aurait passé ses vingt-neuf premières années dans le respect de l’hindouisme et tenu à l’abri de la vue de la souffrance et de la mort dans l’enceinte du palais royal de son père Śuddhodana. Et comme tout jeune noble richement vêtu et couvert de bijoux, d’imposantes bouches d’oreilles alourdissaient les lobes de ses oreilles. Le jour où il découvrit la souffrance endémique de son peuple, en une grande renonciation (abhiniskramana), il rejetta titre, palais et tous les biens de sa vie aristocratique. Néanmoins, les lobes de ses oreilles restèrent déformés. Naturellement, l’exégèse bouddhiste en fit une caractéristique dite mineure, à côté des trente-deux propres à tous les bouddhas omniscients et confère à ses grandes oreilles une capacité d’écoute de l’Univers.
Artémis, Chasseresse et Déesse de la Fécondité
A Vravrona (Brauron) en Attique, à une trentaine de kilomètres au sud d’Athènes, un sanctuaire a été construit au Ve Siècle avant notre ère (AEC) et dédié à Artémis, qui, dans la mythologie grecque est la déesse de la Chasse et fait partie avec Hécate et Séléné de la Triade Lunaire, associée à la Lune. Dans la mythologie romaine, elle est la déesse Diane avec pour attributs le cerf, la biche (que l’on voit sur cette plaque votive en marbre découverte sur le site), le chien, l’arc, les flèches, la torche, etc. Fille de Zeus et de Léto, dès sa naissance, elle assista sa propre mère à l’accouchement de son frère jumeau Apollon sur l’île de Délos. Ainsi dans certains lieux, elle prend le nom d’Artémis Locheia et est la déesse des accouchements, patronne des sages-femmes. A Ephèse en Turquie, Artémis est la déesse de la fertilité et est représentée comme la mère nourricière allaitant l’humanité par ses nombreux seins gorgés du lait divin.