Oui, je suis en colère !
Et le mot est léger pour exprimer mon indignation, mon dégoût de l’évolution de la médecine. Depuis le début de l’année 2018, les médecins acupuncteurs ont été diffamés par un collectif de médecins qui n’ont pas hésité à les traiter de charlatans dans un quotidien national à grand tirage le 19 mars 2018 [[1]] !
Voyez la virulence de leur propos :
« Les thérapies dites « alternatives » sont inefficaces au-delà de l’effet placebo, et n’en sont pas moins dangereuses.
- Dangereuses, car elles soignent l’inutile en surmédicalisant la population et en donnant l’illusion que toute situation peut se régler avec un « traitement »
- Dangereuses, car elles alimentent et s’appuient sur une défiance de fond vis-à-vis de la médecine conventionnelle comme le montrent les polémiques injustifiées sur les vaccins.
- Dangereuses enfin, car leur usage retarde des diagnostics et des traitements nécessaires avec parfois des conséquences dramatiques, notamment dans la prise en charge de pathologies lourdes comme les cancers.
De ces pratiques qui ne sont ni scientifiques, ni éthiques, mais bien... irrationnelles et dangereuses, nous souhaitons nous désolidariser totalement.
Nous demandons instamment au Conseil de l'Ordre des Médecins et aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour :
- Ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir…
- Ne plus faire produire en Faculté de Médecine ou dans les établissements de formation de santé, des diplômes appuyés sur des pratiques dont l’efficacité n’aura pas été scientifiquement démontrée.
- Ne plus rembourser par les cotisations sociales les soins, médicaments ou traitements issus de disciplines refusant leur évaluation scientifique rigoureuse.
- Encourager les démarches d'information sur la nature des thérapies alternatives, leurs effets délétères, et leur efficacité réelle.
- Exiger de l’ensemble des soignants qu’ils respectent la déontologie de leur profession, en refusant de donner des traitements inutiles ou inefficaces, en proposant des soins en accord avec les recommandations des sociétés savantes et les données les plus récentes de la science, en faisant preuve de pédagogie et d’honnêteté envers leurs patients et en proposant une écoute bienveillante. ».
Même si la démarche de ces signataires est essentiellement dirigée contre l’homéopathie (L’homéopathie, comme les autres pratiques qualifiées de « médecines alternatives », n'est en rien scientifique. Ces pratiques sont basées sur des croyances promettant une guérison miraculeuse et sans risques.), le syndicat a immédiatement réagi et nous avons envoyé au Conseil National de l’Ordre des médecins et à tous les CDOM la lettre suivante.
Les réponses du CNOM et de certains CDOM ne se sont pas fait attendre.
A vous de juger !
De même, soutien du Syndicat des Médecins Libéraux et de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (voir ci-dessous). Et il est clair que le CNOM martèle qu’en aucun cas, l’acupuncture ne peut être considérée comme une pseudo-médecine.
En conclusion, il est difficile d’en rester là et qu’une plainte nominative est la seule solution pour avoir gain de cause. Ainsi le CDOM92 a décidé de s'associer à la plainte des homéopathes contre un médecin généraliste du département qui a signé cette tribune diffamatoire et anti déontologique [[2]]. Nous nous gardons le droit de faire de même.
Dr Jean Marc Stéphan, Président du Syndicat des Médecins Acupuncteurs de France (SNMAF)
Bulletin n°25 juillet 2018
[1]. http://fakemedecine.blogspot.com/
[2]. Napolier F, Bonin S. Tribune contre l'homéopathie : le CDOM 92 attaque un généraliste. Egora. [consulté le 01/07/2018]. Disponible à l’URL : https://www.egora.fr/actus-pro/deontologie/40237-tribune-contre-l-homeopathie-le-cdom-92-attaque-un-generaliste.