Medline Méridiens

L’acupression du 36E (zusanli) peut être une alternative du traitement du diabète non insulino-dépendant en Indonésie

En Indonésie, moins de la moitié des personnes diabétiques sont conscientes de leur maladie et moins de 1% de celles qui reçoivent un traitement médical sont stabilisées. Le point d’acupuncture 36E (zusanli) est un point général souvent utilisé par puncture. Dans cette publication, des auteurs indonésiens ont étudié l’effet de son acupression avec pour objectif de proposer un traitement efficace et confortable aux patients atteints de diabète, sans avoir recours aux médicaments.


 

Voir en ligne : Fitrullah, Rousdy A. Effectiveness of Acupressure at the Zusanli (ST-36) Acupoint as a Comfortable Treatment for Diabetes Mellitus : A Pilot Study in Indonesia. J Acupunct Meridian Stud. 2017 Apr ;10(2):96-103. doi : 10.1016/j.jams.2016.12.003. Epub 2016 Dec


Cette étude pilote a inclus trente participants répartis en deux groupes : quinze dans le groupe traité et quinze dans le groupe témoin. Les participants du groupe traité par acupression n’ont reçu aucun traitement médicamenteux avant l’inclusion. Un praticien ayant pratiqué depuis dix-sept ans a réalisé l’acupression du zusanli sur une durée de onze semaines (30 minutes par séance) à une fréquence modulée par l’état de chaque participant (1 à 3 séances par semaine). Le groupe témoin a continué de recevoir le traitement médicamenteux pendant la durée de l’étude, sans aucun traitement par acupression. La glycémie des participants des deux groupes a été contrôlée toutes les semaines. Les résultats entre les deux groupes montrent des différences statistiquement significatives, objectivant une baisse de la glycémie (tableau). L’acupression du point 36E (zusanli) est efficace pour réduire la glycémie et selon les auteurs, elle stimulerait la libération de neurotransmetteurs qui activent l’axe hypothalamus-hypophyso-surrénalien afin de réguler la fonction des glandes endocrines.

Dans la maladie d’Alzheimer, l’acupuncture améliore la fonction cognitive et l’état global

 

La maladie d’Alzheimer (MA) est la cause la plus fréquente de démence. Avec le vieillissement de la population, elle représente un problème majeur de santé publique, notamment dans les pays développés. Afin d’étudier l’effet de l’acupuncture, une étude a été réalisée par l’Université de MTC de Tianjin (Chine).


 

Voir en ligne : Jia Y, Zhang X, Yu J, Han J, Yu T, Shi J, Zhao L, Nie K. Acupuncture for patients with mild to moderate Alzheimer’s disease : a randomized controlled trial. BMC Complement Altern Med. 2017 Dec 29 ;17(1):556.


L’essai a inclus 87 participants (âgés de 50 à 85 ans) atteints de MA légère à modérée, répartis de façon aléatoire en deux groupes : un groupe traité par acupuncture (GA) et un groupe traité par chlorhydrate de donépézil (GD). La durée du traitement est de douze semaines (T1) avec une période de suivi de 12 semaines (T2). Le traitement par acupuncture est réalisé trois fois par semaine tandis que le groupe DG recevait du chlorhydrate de donépézil une fois par jour (5 mg/jour pendant les quatre premières semaines et 10 mg/jour par la suite). Les critères principaux d’efficacité sont la mesure de l’échelle d’évaluation cognitive de la maladie d’Alzheimer (ADAS-cog) et de celle de l’amélioration clinique par le praticien (CIBIC-Plus). Les critères secondaires d’évaluation consistent à évaluer les activités de la vie quotidienne de la maladie d’Alzheimer par l’échelle ADAS-ADL23 et l’index neuropsychiatrique (NPI). L’ADAS-cog évalue onze tâches du domaine cognitif comme la mémoire, le langage, les praxies et l’orientation. Les scores sont chiffrés entre 0 et 70 qui est le plus haut score indiquant la plus grande atteinte. L’échelle CIBIC-Plus observe les effets cliniques du traitement évalués entre 1 (état amélioré) et 7 (état empiré). Les aiguilles utilisées ont un diamètre de 0,25 mm et une longueur de 40 mm. Les prescriptions sont individualisées pour chaque patient. Les points suivants ont été utilisés comme formule de base : 17VC (danzhong), 12VC (zhongwan), 6VC (qihai), 36E (zusanli), 5TR (waiguan) et 10Rt (xuehai). Des points auxiliaires pouvaient être sélectionnés selon les symptômes du patient et l’examen de sa langue, et ceci à la discrétion de l’acupuncteur : 3F (taichong), 39VB (xuanzhong), 40E (fenglong), 17V (geshu), 44E (neiting), 25E (tianshu) et 4VC (guanyuan). La puncture est bilatérale pour tous les points à l’exception des points du Vaisseau Conception, avec manipulation pour obtenir le deqi. Sur les 87 participants, 79 patients ont terminé l’étude. Aucune interruption de traitement liée à des événements indésirables pour le groupe traité par acupuncture (vs 9,09% pour l’autre groupe). Les scores ADAS-cog pour le groupe GA ont montré des diminutions significatives par rapport au groupe témoin (p<0,05). Les valeurs moyennes de CIBIC-Plus pour le groupe GA étaient beaucoup plus faibles que pour le groupe GD, avec une différence significative entre les deux groupes (p<0,05). Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes pour les scores ADAS-ADL23 et NPI au cours de la période d’étude.

Sténose du canal lombaire : l’acupuncture est une option valable

 

Les personnes souffrant de sténose du canal lombaire (SCL) présentent un éventail de symptômes appelé la claudication intermittente radiculaire. Celle-ci survient donc à la marche avec des douleurs et des troubles de la sensibilité au niveau des membres inférieurs, associés parfois à une faiblesse musculaire. S’installant progressivement, cela oblige le patient à s’arrêter après un certain périmètre de marche, de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. La douleur cède rapidement avec le repos en position assise, pour réapparaître à la marche pour un même périmètre. La chirurgie constitue une option thérapeutique. Les autres options de prise en charge conservatrice non chirurgicale comportent des approches telles que acupuncture, kinésithérapie, exercice, attelles et infiltrations épidurales lombaires. Une étude ouverte comparant trois types de prise en charge conservatrice (médicaments avec acétaminophène, exercice et acupuncture) chez des patients japonais atteints de SCL a été réalisée.


 

Voir en ligne : Oka H, Matsudaira K, Takano Y, Kasuya D, Niiya M, Tonosu J, Fukushima M, Oshima Y, Fujii T, Tanaka S, Inanami H. A comparative study of three conservative treatments in patients with lumbar spinal stenosis : lumbar spinal stenosis with acupuncture and phys

L’essai a inclus 119 patients répartis dans trois groupes : Médicaments (n=38=), Exercice (n=40) ou Acupuncture (n=41). Aucun patient n’a subi de traitement chirurgical au cours de la période d’étude. Les principaux critères d’évaluation ont été les scores du questionnaire de claudication de Zurich (ZCQ) avant et après quatre semaines de traitement. L’acupuncture est effectuée cinq fois par mois : deux fois la première semaine et une fois par semaine les trois semaines suivantes.

Les points utilisés ont été : 23V (shenshu) à une profondeur d’insertion de 2 cm ; 25V (dachangshu) à une profondeur de 2 cm ; 53V (hoko) à une insertion de 4 cm ; 54V (zhibian) avec une profondeur d’insertion de 4 cm ; 40V (weizhong) ; 34VB (yanglingquan) ; 57V (shengshan). Dans les trois groupes, le loxoprofène (jusqu’à trois fois par jour) ou le celécoxib (jusqu’à deux fois par jour) ont pu être utilisés à la demande en cas de douleur. Le médicament ne devait pas être pris néanmoins le jour même et la veille de la visite pour l’évaluation de l’efficacité.

Les résultats ont montré que les scores de sévérité des symptômes ZCQ se sont améliorés significativement après traitement dans les trois groupes Médicaments (p=0,048), Exercice (p=0,003) et Acupuncture (p=0,04). Le score de la fonction physique s’est amélioré significativement dans le groupe Acupuncture (p=0,045) mais pas dans les groupes Médicament (p=0,20) et Exercice (p=0,29). La réduction moyenne du score ZCQ pour la fonction physique était significativement plus grande pour le groupe Acupuncture que pour le groupe Exercice. Le score ZCQ moyen concernant la satisfaction au traitement était significativement plus élevé pour le groupe Acupuncture versus celui du groupe Médicaments. Ainsi, il apparaît nettement que l’acupuncture est significativement plus efficace que l’exercice physique selon le score de la fonction physique du ZCQ, et plus efficace que le médicament selon le score de satisfaction.