Le cancer est un fléau mondial qui représente la deuxième cause de décès dans le monde. Face au cancer, l’acupuncteur peut jouer un rôle très important. En 1978, date de début de nos recherches, aucune publication sur la prise en charge globale de type de patient, n’existait à part celle de Pierre Dinouart. L’enseignement du Dr Regard, la lecture des travaux de G Soulié de Morant et du Dr Lebarbier nous ont permis d’élaborer des protocoles thérapeutiques qui soulagent les douleurs induites par les cancers et leur traitement, de neutraliser la plupart des effets secondaires des chimiothérapies et de la radiothérapie, de normaliser les bilans biologiques, de stimuler l’immunité. Le but : qualité de vie retrouvée malgré ces chimiothérapies et optimisation de l’effcacité des traitements.
Voir en ligne : Jeannin P. Acupuncture et Moxibustion. 2006 ;5(1):38.
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L’intérêt majeur de l’acupuncture à court terme est de redonner à ces patients, éprouvés physiquement et psychologiquement par la maladie, une vie proche de la normale. Le premier effet perceptible est l’action de ces séances sur leur énergie : ils reprennent force, physique et mentale. La disparition des troubles hépato-digestifs, des aphtes, la conservation du goût et de l’appétit, sont des éléments très importants. L’action sur le système neuro-végétatif l’est aussi. Tout syndrome dépressif latent ou présent, peut être contrôlé par acupuncture : ils reprennent goût à la vie, et font des projets. On n’insistera jamais assez sur le rôle majeur du mental sur le physique. Les jeunes patients reprennent leurs études, arrivant à préserver leur année scolaire ou universitaire. Les adultes souhaitent reprendre leur activité professionnelle. Tout cela est important pour engendrer une dynamique positive, qui va amener le patient vers la rémission, et parfois vers la guérison. Cette dynamique sera d’autant positive qu’un travail conjoint avec les cancérologues s’ébauche depuis ces dernières années. Longtemps regardé avec incrédulité, certains d’entre eux, au vu des résultats observés, nous adressent désormais leurs patients. Cette complémentarité thérapeutique est appréciée tant par le malade que par le thérapeute.
Présentation de quelques cas cliniques
Lymphome de Hodgkin stade 1Aa scléronodulaire
Hugues a douze ans. Il consulte en septembre 2002 pour gêne respiratoire avec douleurs inspiratoires et dyspnée. Le scanner thoracique montre un élargissement médiastinal et une masse thymique comprimant les bronches. Des séances d’acupuncture accompagnent cet enfant à partir de novembre 2002. Le protocole thérapeutique consiste en chimiothérapie (quatre cures de Natulan® + Endoxan® + Vincristine® + Prednisone ®) espacées de trois semaines, début le 25 10 02 et radiothérapie médiastinale à vingt grays (de février à fin mars 2003, cinq séances par semaine). Cet enfant...