Traitement de la toux en médecine Chinoise

A partir des sources chinoises de première main, l’auteur expose un chapitre de pathologie interne de la médecine traditionnelle. Le choix de la toux se justifie par la fréquence et la relative simplicité d’une affection, répertoriée sous diverses appellations par la nosologie occidentale. C’est depuis le XVIIème siècle que l’on distingue les toux d’atteinte externe des toux d’atteinte interne. Cette classification a paru suffisamment utile et moderne pour s’imposer jusqu’à nos jours. Les toux d’atteinte externe résultent d’une invasion de l’organisme par des énergies perverses (vent, froid et sécheresse, chaleur, notamment) qui entravent le fonctionnement normal des souffles des poumons. Les toux d’atteinte interne sont la conséquence d’un déséquilibre des fonctions des Zang-Fu, soit des poumons eux-mêmes soit d’autres Zang-fu, principalement de la rate, du foie et même des reins, avec retentissement sur les poumons. La thérapeutique axée sur un usage rationnel de la pharmacopée fera appel, selon le cas, à des produits fluidifiants ou astringents, etc... mais aussi à l’acupuncture et à la moxibustion sur la base de raisonnements physiopathologiques et déductions cliniques semblables. Derrière la teinte spécifiquement chinoise de l’ensemble, le médecin occidental curieux des racines de son art, pourra reconnaître une méthode de traitement aux principes moins étranges qu’il ne paraît souvent.


 

Voir en ligne : Dubois JC. Méridiens. 1982 ;57-58:123-143