La Cité interdite, l’un des plus grands palais impériaux, construit à Pékin entre 1407 et 1420, sous la dynastie des Ming.
La Cité interdite a été édifiée au cœur de la capitale Ming, sur les ruines du palais mongol de Kubilaï Khan. Lorsque Yongle, troisième empereur Ming, transfère sa cour de Nankin à Pékin, il choisit cet emplacement pour y construire son palais. À la chute des Ming, en 1644, la dynastie mandchoue Qing décide de l’occuper plutôt que de bâtir une nouvelle résidence. La Cité est dite « interdite », car seuls les fonctionnaires attachés à la cour, les eunuques, les membres de la famille impériale et les domestiques peuvent y pénétrer. Contrastant avec la finesse des architectures Tang et Sang, la Cité interdite se présente comme un ensemble de constructions robustes, bâti suivant une composition rigoureusement symétrique, autour d’un axe nord-sud qui s’étend jusqu’à la ville intérieure, centre administratif de la dynastie Ming. Le palais reprend, à une échelle monumentale, le plan des maisons chinoises traditionnelles : des pavillons ordonnés autour de plusieurs cours successives, comportant les salles de réception à l’avant, les appartements à l’arrière et les pavillons secondaires à l’est et à l’ouest. De larges douves et une muraille de couleur rouge, haute de 10 m, protègent la Cité.
L’imposante porte du Midi est l’entrée proprement dite de la Cité pourpre. C’est elle qui donne accès aux espaces et aux édifices du palais impérial dévolus à la vie officielle et formant la cour extérieure (waichao). Plusieurs milliers de personnes travaillaient dans cette partie du palais mais n’y résidaient pas. Derrière cette porte s’étend une très vaste cour, close par la porte de l’Harmonie suprême, sorte de prélude à la plus vaste cour du palais (200 m sur 190 m) au fond de laquelle s’élèvent, en enfilade et regroupés sur une même terrasse, les trois « palais de devant », qui constituent le centre de la Cité interdite.