Dans une médecine pré-cartésienne qui ne connait ni anatomie, ni physiologie, on s’aperçoit que sous un même mot peuvent se cacher des conceptions très différentes des nôtres... Lisez cet article d’un Maître de l’acupuncture française paru en 1978.
L’embryogénèse constitue une "transformation" du corps humain au sens cybernétique de ce terme, et la plus importante de toutes, puisqu’elle concerne sa forme matérielle. Elle peut donc (et doit) être interprétée comme toute transformation, dans le langage de Yin et Yang, ce qui est de nature à nous apporter des lumières sur les données de la MTC. Martiny a été le premier à signaler cette voie de recherche. Il est également intéressant, dans ce cadre de noter l’existence des techniques taoïstes de "retour à l’enfançon". La cosmogénèse taoïste comporte une série temporelle et une série spatiale. C’est cette série spatiale qui peut servir de cadre à une interprétation de l’embryogénèse dans le langage de Yin et Yang.
Les conduites humaines contrevenant aux commandements saisonniers et les dérèglements des saisons sont entrelacées dans une présentation dont le grand intérêt est de nous permettre de comprendre l’intimité de la relation d’un individu et des souffles constitutifs de l’univers qui, en le traversant, le constituent comme individu vivant. On apprend aussi la différence entre la vertu du Ciel, tournée vers elle-même, sans effet au dehors, et la vertu céleste agissant entre Ciel Terre à travers le soleil, la lune et les planètes. La production de la vie à partir de la rosée perlée, qui se forme par la compénétration des nuées célestes et des brouillards terrestres. C’est le schéma ultime, englobant, de toute activité productrice du Ciel/Terre. C’est évidemment le modèle de la rencontre des souffles qui font et développent la vie en nous. Y contrevenir, c’est créer les profonds blocages par contre-courant, les obstructions qui provoquent la mort.