Le zona, maladie due à la réactivation du virus varicelle-zona ou VZV (varicella zoster virus), appartenant à la famille des herpès virus, survient chez une personne qui a contracté déjà la varicelle durant l’enfance. L’éruption a souvent lieu au niveau du thorax, mais peut atteindre d’autres parties du corps. Le zona guérit en général en deux à trois semaines, mais cet état inflammatoire aigu, très douloureux peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. En effet, elles peuvent être invalidantes dans les territoires radiculaires atteints, et cela même après la guérison (douleurs post-zostériennes de type neurologique (douleur de désafférentation) associant sensation de brûlure, sensation électrique ou de piqûre d’orties. Les traitements antiviraux sont efficaces, mais ne répondent pas aux attentes des patients en matière d’antalgie. L’acupuncture et la moxibustion ont été utilisées dans le traitement du zona. Cette revue systématique de la littérature a donc évalué leur efficacité et leur innocuité. Neuf bases de données anglaises et chinoises ont été analysées jusqu’en mars 2016 incluant les essais contrôlés randomisés (ECR) évaluant la combinaison de l’acupuncture à la moxibustion dans le zona. Les critères de jugements : intensité et durée de la douleur, qualité de vie et effets indésirables. Neuf ECR (N=945 participants) ont été inclus, de faible à modérée qualité méthodologique en fonction des biais. Néanmoins, on objective que l’intensité de la douleur mesurée par échelle analogique visuelle (EVA) était plus faible chez les personnes soignées par acupuncture-moxibustion par rapport à la thérapeutique médicamenteuse (une étude, différence moyenne à modèle aléatoire MD -8,25, IC 95% : -12,36 à -4,14). Le bénéfice a été observé par amélioration globale des symptômes et aussi pour d’autres problèmes cutanés. Quelques effets indésirables légers ont été signalés. Bref, l’acupuncture associée à la moxibustion peut améliorer la douleur, bien que la preuve actuelle soit limitée par le nombre d’études et les insuffisances méthodologiques.