La perte d’olfaction post-virale est l’une des étiologies les plus courantes de dysfonction olfactive rencontrée dans les consultations ORL. Cependant, les traitements standards (stéroïdes par voie générale et locale, supplémentation en vitamines B, etc.) ne sont pas toujours efficaces. Le but de cette étude réalisée à l’Université de Fudan (Shanghai) est d’évaluer l’impact de l’acupuncture chez des patients atteints de dysfonctionnement olfactif post-viral (DOPV) et réfractaires au traitement standard.
La perte d’olfaction post-virale est l’une des étiologies les plus courantes de dysfonction olfactive rencontrée dans les consultations ORL. Cependant, les traitements standards (stéroïdes par voie générale et locale, supplémentation en vitamines B, etc.) ne sont pas toujours efficaces. Le but de cette étude réalisée à l’Université de Fudan (Shanghai) est d’évaluer l’impact de l’acupuncture chez des patients atteints de dysfonctionnement olfactif post-viral (DOPV) et réfractaires au traitement standard.
L’étude a inclus cinquante patients répartis de façon aléatoire en deux groupes de vingt-cinq patients chaque : un groupe traité par acupuncture et un groupe contrôle ne prenant aucun traitement. L’âge moyen des participants est de 51 ans (23 à 80 ans). Les patients ont été soigneusement examinés par endoscopie de la cavité nasale et scanner de la tête, afin d’exclure les pathologies nasales. Une histoire médicale approfondie basée à la fois sur la médecine occidentale et sur la médecine traditionnelle chinoise a été recueillie à l’aide de questionnaires standardisés. Les patients ont rapporté que leur dysfonctionnement olfactif avait persisté de 1 à 96 mois sans parasomnie (ensemble de troubles du sommeil qui impliquent des mouvements, émotions, perceptions et rêves anormaux et inconscients survenant lors d’une période de sommeil).
Les points utilisés ont été : 20GI (yingxiang), EX-HN8 (shangyingxiang encore dénommé bitong) et biqiu. Lors de l’insertion, l’aiguille a été manipulée soit en tonification, soit en dispersion pour un effet plus sédatif. Les aiguilles ont été laissées pendant 20 minutes. L’acupuncture a été administrée sur une durée de trois mois, trois fois par semaine, au rythme de dix séances par cycle, avec trois à cinq jours de repos après chaque cycle. La fonction olfactive a été évaluée à l’aide du test d’identification d’odeur d’Université de Pennsylvanie (UPSIT) avant et après traitement. Les résultats ont montré une amélioration de la fonction olfactive chez onze patients traités par acupuncture par rapport aux quatre patients du groupe contrôle. Aucune différence dans la récupération de l’olfaction n’a été observée en fonction de l’âge, du genre ou de la durée de la maladie entre les deux groupes. Cependant, les patients hyposmiques ont récupéré à un taux plus élevé que les patients anosmiques.